Effet débat ou véritable tendance de cette fameuse inversion des courbes ? Un sondage BVA Salesforce pour la presse régionale a été réalisé cette semaine après le premier débat entre les cinq principaux candidats à la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon crédité de 14 % des intentions de vote au premier tour (+2) dépasse Benoît Hamon qui […]
Effet débat ou véritable tendance de cette fameuse inversion des courbes ? Un sondage BVA Salesforce pour la presse régionale a été réalisé cette semaine après le premier débat entre les cinq principaux candidats à la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon crédité de 14 % des intentions de vote au premier tour (+2) dépasse Benoît Hamon qui est à 11,5 % (-1). Les deux hommes restent toutefois à bonne distance de François Fillon crédité de 17 % des intentions et un véritable gouffre se creuse avec le duo de tête : Emmanuel Macron à 26 % et Marine Le Pen à 25 %.
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Objectif : la troisième place
Toutefois, si la victoire semble encore dure à aller chercher, le leader de La France insoumise ne cache plus son envie d’aller gratter une place sur le podium présidentiel. « L’objectif, c’est d’aller chercher la troisième place, on veut la confrontation avec M. Fillon. Hamon n’est pas le sujet », explique au Monde son directeur de campagne Manuel Bompard.
Ce rêve du député européen est doublement possible : d’une part, François Fillon n’en finit plus de décrocher, irrémédiablement alourdi par le poids toujours plus grandissant des affaires qui viennent plomber sa campagne. D’autre part car le meilleur ennemi de M. Mélenchon, Benoît Hamon, peine lui aussi à faire campagne.
La hache de guerre est déterrée avec Hamon
D’ailleurs, les deux hommes de la gauche semblent avoir déterré la hache de guerre ces derniers jours. Si lors du débat télévise pour la présidentielle, diffusé le 20 mars, ils avaient mis plus de deux heures avant d’afficher un point de discordance, aujourd’hui, le refrain a changé. Si Jean-Luc Mélenchon ne s’en prend pas frontalement à Benoît Hamon, il affirme bien qu’il « ne respecte pas le code de bonne conduite » sur lequel les deux hommes se sont mis d’accord.
Le candidat PS cible, lui, son concurrent sur ses accointances supposées avec la Russie:
« Il y a trois candidats prêts à ouvrir la discussion sur les frontières en l’Europe, en reprenant les demandes du Kremlin, a dénoncé Benoît Hamon. Ce serait faire tomber une des poutres historiques de l’Europe depuis des décennies, à savoir l’intangibilité des frontières, avec les risques de conflits et des bruits de bottes que cela comporte. »
Ce qui lui valut une réponse de M. Mélenchon : « Je n’ai pas d’amitié pour cet homme [Vladimir Poutine], ni de point commun, ni d’entregent au point d’aller en pleine élection chercher auprès de lui une poignée de main qui discrédite celui qui la touche. » Il a également taclé M. Hamon concernant « l’erreur totale » que représente son déplacement à Berlin, pour y rencontrer la Chancelière Angela Merkel. Une façon pour lui de tacler aussi François Fillon et Emmanuel Macron, qui se sont, eux aussi, mis « en position d’infériorité« , selon le leader de la France insoumise.
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