Ce lundi à Amiens s’ouvre le procès de dix-huit individus âgés de 22 à 53 ans, membres ou sympathisants d’un groupuscule néo-nazi qui s’est baptisé du nom les Loups blancs (ou White Wolves Klan – WWK, en VO). “A la fois nazillons et bras cassés”, comme les décrit Libé, ils sont accusés d’avoir participé à des […]
Ce lundi à Amiens s’ouvre le procès de dix-huit individus âgés de 22 à 53 ans, membres ou sympathisants d’un groupuscule néo-nazi qui s’est baptisé du nom les Loups blancs (ou White Wolves Klan – WWK, en VO). “A la fois nazillons et bras cassés”, comme les décrit Libé, ils sont accusés d’avoir participé à des vols et violences, souvent des règlement de comptes entre bandes opposées.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« Ces faits visaient des groupuscules rivaux, des personnes d’origine étrangères et des personnes qui ne respectaient pas les règles du clan. »
Parmi les accusés, comparaît pour complicité de violences aggravées le fameux Serge Ayoub, surnommé Batskin du fait de sa virtuosité réputée à appliquer la batte de base-ball sur le crâne de ses très nombreux adversaires.
Ayoub “sale juif”
Ce procès est l’aboutissement d’une longue enquête, dont les débuts remontent à une sombre soirée de décembre 2012 à Estrées-Mons (Somme). Deux groupes appartenant à la mouvance d’extrême droite ont décidé de se réunir dans un garage pour sceller leur alliance: le groupe Troisième voie, créé par Serge Ayoub et les Nationalistes autonomes (NA),
En réalité, rappelle Libé “il s’agit d’un traquenard. La faute à une altercation, quelques mois plus tôt, lorsque des NA auraient qualifié Ayoub de ‘sale juif’”. La soirée d’union se transforme en baston générale.
En 2013, Le militant antifasciste Clément Méric est tué lors d’une bagarre avec des néo-nazis, liés au groupe d’Ayoub; les deux groupuscules Troisième voie et NA sont interdits par la justice.
C’est à ce moment que Jérémy Mourain, responsable de la section picarde des JNR décide de fonder les Loups blancs. les membres sont organisés selon un règlement très hiérarchisé, sur le modèle paramilitaire. Mais peu à peu « le clan change progressivement de nature et passe d’un groupe à tendance essentiellement politique à un groupe plus violent, principalement tourné vers l’organisation d’actions de type criminel, sous couvert d’un groupe de motards », a révélé l’enquête.
Fasciné par Sons of anarchy
Le gang, fasciné par la série Sons of anarchy, se met à imiter ses pratiques brutales : rites d’intégration (scarification d’une croix sur la main), entraînements violents, et de plus en plus agressions, vols et cambriolages.
Le groupe commence à fonctionner sur un mode plus ou moins sectaire, en se vengeant violemment de ceux qui décident de rompre avec lui. De règlements de comptes en agressions de bar à chichas, il entame une dérive de plus en plus violente, auquel la police finira par mettre fin. Jusqu’à la prochaine métamorphose ?
{"type":"Banniere-Basse"}