Et c’est parti pour la mise à mal des avancées Obama sur la question du climat. Mardi 28 mars, ce grand climatosceptique de Donald Trump a signé un décret “sur l’indépendance énergétique” conduisant à la relecture du “Clean Power Plan”, le plan pour une énergie propre développé par l’administration Obama. Cette mesure-phare portée par son […]
Et c’est parti pour la mise à mal des avancées Obama sur la question du climat. Mardi 28 mars, ce grand climatosceptique de Donald Trump a signé un décret « sur l’indépendance énergétique » conduisant à la relecture du « Clean Power Plan », le plan pour une énergie propre développé par l’administration Obama.
Cette mesure-phare portée par son prédécesseur imposait aux centrales thermiques des réductions de 30% de leurs émissions de CO2 d’ici 2020 par rapport à 2005. Saisie par plusieurs Etats républicains, la justice américaine l’avait bloquée. Son entrée en vigueur aurait conduit à la fermeture des centrales à charbon les plus polluantes.
Ce décret signé par Trump depuis le siège de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) supprime par ailleurs une douzaine de mesures prises par Obama pour lutter contre le réchauffement climatique, parmi lesquelles l’interdiction de nouvelles exploitations de charbon sur des terres fédérales.
La victoire des climatosceptiques
Aux côtés du climatosceptique Scott Pruit, qu’il a lui-même nommé à la tête de l’EPA, Donald Trump s’est fait le défenseur des mineurs, présents lors de cette signatyre : « Allez les gars. Vous savez ce que c’est ça ? Vous savez ce que ça veut dire ? Vous retournez au boulot. » Le président américain a toujours affirmé que les mesures en faveur de la préservation de l’environnement étaient autant de coups de couteaux dans l’économie américaine, comme il l’a d’ailleurs rappelé ce mardi :
« Avec ce décret, je fais un pas historique pour lever les restrictions pesant sur le secteur américain de l’énergie, pour mettre un terme aux intrusions du gouvernement et aux régulations nocives pour l’emploi. »
Trump a également levé le moratoire pris par l’administration Obama sur les baux des centrales à charbon dans un soucis de transparence. Les écologistes dénonçaient depuis longtemps le fait que les terres publiques étaient louées à très bas prix aux industriels du charbon, ce qui aurait conduit le gouvernement à compenser en puisant dans les impôts des contribuables. « Mon administration met un terme à la guerre contre le charbon » a déclaré le milliardaire au passage.
Comme le rappelle Le Monde, les centrales à charbon pullulent aux Etats-Unis, fournissant environ un tiers de l’électricité du pays, devant le nucléaire et l’hydroélectricité et presque à égalité avec le gaz naturel.
Vers le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat ?
La communauté internationale craint désormais que l’accord de Paris sur le climat signé fin 2015 par plus de 190 pays soit remis en cause par le magnat de l’immobilier. Le 26 mars, Scott Pruitt déclarait ainsi que l’accord de Paris avait « tout simplement été un mauvais accord« . Il avait précédemment affirmé que les émissions de CO2 n’étaient pas une des causes principales du réchauffement climatique.
Mardi soir, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault appelait à persévérer dans la lutte contre le réchauffement climatique sur Twitter :
Restons mobilisés avec toutes les bonnes volontés, y compris aux Etats-Unis, pour lutter contre le changement climatique.
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 28 mars 2017