“De quoi Macron est-il le oui ?” C’est dans ce billet posté sur son blog, La Règle du jeu, que Bernard-Henri Lévy apporte un soutien ampoulé au candidat d’En Marche!. “Je préfère Emmanuel Macron“, affirme, non sans fard, le philosophe à la mèche. Comme le remarque Le Lab, le billet avait été publié dès le 6 […]
« De quoi Macron est-il le oui ? » C’est dans ce billet posté sur son blog, La Règle du jeu, que Bernard-Henri Lévy apporte un soutien ampoulé au candidat d’En Marche!. « Je préfère Emmanuel Macron« , affirme, non sans fard, le philosophe à la mèche.
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Comme le remarque Le Lab, le billet avait été publié dès le 6 avril sur le site du Point. Mais sans faire aucun bruit. Serait-ce parce que l’article était payant ? Qu’à cela ne tienne, BHL rempile et le publie cette fois-ci en accès libre, précédé de la mention « Mi-Kennedy, mi-Alcibiade… BHL analyse le profil du candidat Macron« …
Un ralliement alambiqué
La lettre est sous forme de réflexion-démonstration-mise en perspective historique. Tout au long de son texte, BHL se pose des questions et pèse le pour et le contre de son soutien. Il dépeint un candidat au « parfum d’aventure personnelle« , qui amène « le retour du romanesque en politique » et qui est « dans la certitude trop simple qu’avancer pour avancer vaut mieux que demeurer là où l’on est« .
Dans la même veine lyrique, le philosophe qui a décidément chaussé la plume des grands jours se demande « s’il est, comme cela se dit, le clone de François Hollande, son fils caché, son projet secret, le Christian d’un Cyrano élyséen lui soufflant ses répliques, une mère porteuse d’un nouveau genre assurant la gestation pour autrui d’une idée ourdie par un père empêché (pour moi, hélas, il est plutôt Brutus)« .
Il se questionne ensuite pèle-mêle sur la capacité d’Emmanuel Macron à « franchir les Rubicon idéologiques« , de porter « une parole neuve« , de dire « une chose et son contraire« . Avant de tacler les ralliements massifs à En Marche! qu’il qualifie « d’Arche de Noé pour éléphants de gauche, dinosaures de droite et chevaux de retour de toutes tendances venant se sauver du déluge« .
Le philosophe à la chemise ouverte offre donc à son champion un ralliement certes lyrique mais plutôt prudent. Ce n’est qu’à la dernière phrase qu’on saisit le sens -quelque peu brouillé par les multiples métaphores et effets de styles- du propos grandiloquent. « Je préfère Emmanuel Macron parce que je ne connais pas, compte tenu de l’offre politique disponible, de meilleur moyen d’écarter ceux qui, dans la hargne ou l’amertume, naufragent la République ou ajournent le moment du sursaut. »
Serait-ce là encore un cheval de retour de toutes tendances qui vient se sauver du déluge ?
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