C’est le leitmotiv de toutes les campagnes présidentielles. Les Français paient-ils trop d’impôts ? Un rapport de l’OCDE, analysé par Le Monde, montre que la France est un des pays de l’OCDE qui a la plus grande pression fiscale. Si c’est vrai, il convient de relativiser. Comme le relève le quotidien, “la situation est très hétérogène selon les […]
C’est le leitmotiv de toutes les campagnes présidentielles. Les Français paient-ils trop d’impôts ? Un rapport de l’OCDE, analysé par Le Monde, montre que la France est un des pays de l’OCDE qui a la plus grande pression fiscale. Si c’est vrai, il convient de relativiser.
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Comme le relève le quotidien, « la situation est très hétérogène selon les Etats et selon les ménages et leur composition ». L’OCDE s’est concentrée sur le taux effectif d’imposition. C’est-à-dire les impôts et cotisations sociales payés par le salarié et par l’employeur, après en avoir retiré les prestations familiales.
Taux élevés en France
Résultat ? Pour un couple marié avec deux enfants et un salaire moyen, « le poids des prélèvements représente 40% du coût du travail ». Cela fait de la France la championne de l’OCDE dans cette catégorie, suivie par
Finlande (39,2 %), l’Italie (38,6 %) et la Belgique (38,6 %).
Mais si, au lieu d’un ménage, on prend un célibataire sans enfant avec un salaire moyen, c’est la Belgique qui passe en tête avec 54 %. La France est quatrième avec un taux qui s’élève à 48,1 %, précédée par l’Allemagne (49,4 %) et la Hongrie (48,2 %).
Et si les entreprises françaises paient le taux de cotisation sociale le plus élevé des pays de l’OCDE : 26,8 %. En revanche, le coût du travail, c’est-à-dire les salaires bruts, les charges sociales et les cotisations sociales patronales, est plus élevé en Allemagne qu’en France. Calculé en dollars pour des raisons de comparaisons, il est de 73 683 dollars pour un célibataire au salaire moyen, contre 65 294 dollars en France. C’est la Suisse qui tient la tête du classement dans cette catégorie avec 74 913 dollars.
Financement des modèles sociaux
Enfin, le poids de l’impôt sur le revenu français s’élève à 10,8 % du coût du travail. Nettement moins que l’Allemagne (15,9 %), la Belgique (20,8%) ou le Danemark (35,9%). Dans le cas du Danemark cela s’explique, car le modèle social est financé par l’impôt.
C’est d’ailleurs ce que relève Le Monde, qui relativise ces calculs, en citant
Thomas Porcher, professeur à la Paris School of Business et membre du collectif des Économistes atterrés. Ce dernier explique que ces différences sont dues aux choix faits par les Etats. Certains financent leur protection sociale et leurs services publics par les impôts et les prélèvements, quand d’autres s’appuient sur une couverture sociale privée.
Selon l’économiste, il faudrait comparer ces résultats avec les niveaux de couverture sociale et leur prix. Qui conclut : « Ces prélèvements obligatoires ne tombent pas dans un trou noir : ils financent des services publics. »
Pour tout savoir du classement :
(Source : OCDE)
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