“La droite a failli.” L’ancien président de la République juge sévèrement les résultats de François Fillon. Si la défaite du candidat républicain a donné lieu à de nombreuses dissensions au sein de son parti, Nicolas Sarkozy espère bien peser sur la campagne des législatives en juin prochain. Lundi 24 avril, au lendemain des résultats du […]
« La droite a failli.” L’ancien président de la République juge sévèrement les résultats de François Fillon. Si la défaite du candidat républicain a donné lieu à de nombreuses dissensions au sein de son parti, Nicolas Sarkozy espère bien peser sur la campagne des législatives en juin prochain. Lundi 24 avril, au lendemain des résultats du premier tour, il a convoqué les ténors du parti dans son bureau de la rue Miromesnil, dans le chic VIIIe arrondissement de Paris, raconte le Parisien du mardi 25 avril.
Revenir vers les classes populaires
Il pourrait se prononcer publiquement d’ici les prochains jours, dès mardi ou mercredi. « Il aura une parole forte le moment venu », évoque une source au quotidien francilien. De là reprendre la présidence des Républicains, quand même pas. Son entourage l’assure, « il n’a pas du tout l’intention de reprendre le leadership au sein de sa famille politique. Il se voit plutôt comme un liant entre les uns et les autres dans les semaines à venir ».
Pour Nicolas Sarkozy, « la droite a failli » car François Fillon na pas su parler aux classes populaires https://t.co/TcB1nquvck pic.twitter.com/0A3K2SFpFC
— Le JDD (@leJDD) 25 avril 2017
Qualifié d’« atterré » par la situation du parti républicain, l’ex-président estime que la campagne ne s’est pas assez focalisée sur la droite populaire. « Nous n’avons pas parlé à tous les Français dans cette campagne, notamment les classes populaires », rapporte le Parisien.
“Deux aventures sans issue”
Le 7 avril, Nicolas Sarkozy sortait pour la première fois de son silence depuis les primaires de la droite en novembre dernier. Dans un post Facebook, il appelait au rassemblement derrière François Fillon, soulignant qu’à l’occasion « du premier tour de l’élection présidentielle, chaque voix compte ». Aujourd’hui, ce post a des allures prémonitoires.
« Tout doit être mis en œuvre pour éviter aux Français de n’avoir le choix au second tour qu’entre deux aventures sans issue », estimait l’ancien président, visant ouvertement les deux actuels finalistes, Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le candidat d’En Marche! représente pour lui « une nouvelle illusion portée par un candidat dont la responsabilité dans les échecs économiques de l’actuel quinquennat est clairement établie ».
Quant à la candidature de Marine Le Pen, il la considère « alimentée par l’irresponsabilité et la démagogie qui conduirait à des conséquences catastrophiques pour le niveau de vie des Français et pour l’avenir de l’Europe ». Malgré ces critiques, Nicolas Sarkozy a quand même appelé à voter En Marche! le 7 mai prochain.