Pour François Hollande, pas question que son quinquennat, déjà très largement égratigné, se conclue par une victoire de Marine Le Pen. Et si son ancien protégé, Emmanuel Macron semble bien parti, mardi, le président de la République mettait en garde le dirigeant d’En Marche!: “Il faut faire preuve de gravité. L’enjeu, c’est le score de Marine Le Pen […]
Pour François Hollande, pas question que son quinquennat, déjà très largement égratigné, se conclue par une victoire de Marine Le Pen. Et si son ancien protégé, Emmanuel Macron semble bien parti, mardi, le président de la République mettait en garde le dirigeant d’En Marche!:
« Il faut faire preuve de gravité. L’enjeu, c’est le score de Marine Le Pen le 7 mai. L’enjeu, ce n’est plus qui va être président, c’est mettre Marine Le Pen le plus bas possible, pour éviter qu’elle ne s’installe à un très haut niveau. »
De la « gravité » donc, quand l’attitude de Macron au soir du premier tour a été jugée plutôt « légère ». En cause, son diner à la Rotonde, son « V » de la victoire et sa reprise tardive de la campagne… François Hollande n’aurait pas non plus accepté de débattre avec la présidente du front national.
« Elle a été associée à tous les débats cette année, elle a été banalisée en tout. Comment dès lors s’étonner qu’elle soit au deuxième tour ? C’est le prix à payer de toutes ces acceptations. »
Mais le président de la République ne se contente pas de critiquer le candidat qui est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle. Dès lundi, il a appelé à voter Emmanuel Macron.
Une pique durant l’hommage à Xavier Jugelé
Pour le débat à venir, il distille également ses conseils, prédisant une attaque de la Présidente du Front National sur le programme social de son adversaire.
« Il faut lui répondre sur ses faiblesses économiques. Le retour de la retraite à 60 ans pour tout le monde, comment le finance-t-elle ? Elle ne le sait pas, elle ne le peut pas. La crédibilité économique, ça doit être cela l’arme de Macron, il ne faut pas que cela soit un élément de vulnérabilité. »
Même l’hommage à Xavier Jugelé, le policier tué la semaine dernière sur les Champs-Elysées, a été l’occasion de glisser une pique contre Marine Le Pen. Pour maintenir la sécurité des Français, « ce qui est attendu, c’est de la constance, de la persévérance dans l’effort, plutôt que de la surenchère et de la rupture. »
Fort de son expérience lors de la campagne de 2012, François Hollande prévient une dernière fois Emmanuel Macron : « un vote ça se mérite, ça se conquiert, ça se porte. »