Le PS est mort, et ça c’est le patron qui le dit : “Le parti d’Epinay est mort et bien mort”, a annoncé ce matin Jean-Christophe Cambadélis, le Premier secrétaire du mouvement politique, sur RFI. Cela n’a rien d’une surprise : après l’échec cuisant de Benoît Hamon au premier tour des présidentielles (6,36%) et les […]
Le PS est mort, et ça c’est le patron qui le dit : « Le parti d’Epinay est mort et bien mort », a annoncé ce matin Jean-Christophe Cambadélis, le Premier secrétaire du mouvement politique, sur RFI. Cela n’a rien d’une surprise : après l’échec cuisant de Benoît Hamon au premier tour des présidentielles (6,36%) et les nombreuses scissions internes depuis la moitié du quinquennat Hollande, entre les frondeurs ou ceux qui ont suivi Emmanuel Macron et son mouvement En Marche !, la fin du parti socialiste était prévisible. « Il est clair qu’il faudra une reconstruction voire une refondation », a ainsi déclaré Cambadélis à la radio.
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Et pour une fois depuis longtemps, les ténors sont d’accords pour en finir. C’est « la fin d’une histoire », « d’un cycle », disaient déjà Benoît Hamon, Manuel Valls, ou bien Stéphane Le Foll dès le 23 avril.
Vers une refondation du PS
Et les travaux vont commencer dès les législatives : « On va commencer d’emblée, c’est-à-dire que nous n’allons pas attendre un congrès de refondation dans un an ou je ne sais quand. Dès les élections législatives, nous allons renouveler profondément à la fois notre plateforme et surtout les candidats que nous présenterons dans cette élection. On ne reconnaîtra plus le Parti socialiste. Il y aura des nouveaux candidats partout », annonce le Premier secrétaire.
La mouvance de gauche à plusieurs choix. Elle peut s’appuyer sur la ligne majoritaire obtenue lors du dernier congrès de Poitiers, en 2015 : les pro-Hollande avaient obtenu la légitimité du congrès, face aux frondeurs, notamment emmenés par Christian Paul, qui critiquait ouvertement la loi Macron ou la politique de Manuel Valls.
Elle peut également suivre la ligne conductrice édictée lors de la primaire de la Belle Alliance Populaire. Dans ce scrutin ouvert, qui consiste à consulter les adhérents socialistes sur certaines décisions, c’est Benoît Hamon qui avait obtenu la majorité, et les adhérents demandaient un positionnement plus à gauche et plus critique envers les quinquennat de François Hollande. Manuel Valls avait donc été battu au second tour à 41% des voix.
Une troisième option, celle d’un ralliement avec le parti écologiste, ne semble pas déplaire à Cambadélis : « tout ce qui permet de construire la social-écologie me semble positif ». Une alliance avait déjà était possible grâce à l’accord entre Benoît Hamon et Yannick Jadot, mais encore faut-il savoir quelle ligne prendra ce « nouveau » PS.
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