Un plan pour sauver la République et “préserver la paix civile”. Voilà en gros ce qu’avait prévu, en toute discrétion, le gouvernement Hollande en cas de victoire de Marine Le Pen à la présidentielle. C’est ce que L’Obs révèle, en s’appuyant sur deux notes confidentielles et sur trois sources “au sein du gouvernement sortant et d’institutions […]
Un plan pour sauver la République et « préserver la paix civile ». Voilà en gros ce qu’avait prévu, en toute discrétion, le gouvernement Hollande en cas de victoire de Marine Le Pen à la présidentielle. C’est ce que L’Obs révèle, en s’appuyant sur deux notes confidentielles et sur trois sources « au sein du gouvernement sortant et d’institutions d’État ». Le Guardian s’en est aussi fait l’écho.
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« Des troubles sérieux » en cas de second tour Le Pen-Mélenchon
Dès la veille du premier tour, une note des services de renseignement sonne l’alarme en anticipant de possibles violences, surtout en cas de second tour Le Pen-Mélenchon :
« Des mouvements d’extrême gauche, plus ou moins implantés, chercheront sans nul doute à organiser des manifestations dont certaines pourraient entraîner des troubles sérieux. »
Une deuxième note de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) est remontée jusqu’à l’Elysée avant le second tour. Elle fait état d’une « augmentation » des « violences pyrotechniques » et des « engins constitués de pétards et de mitraille, destinés à provoquer des dégâts chez les forces de l’ordre ». La manifestation du 1er mai, marquée par le contexte de la présence de Marine Le Pen au second tour avait en effet été l’occasion de dérives violentes de la part de certaines manifestants contre les forces de l’ordre.
Un plan pour « assurer la sécurité de l’Etat »
Mais il n’y a pas que sur le plan sécuritaire que le gouvernement était vigilant. Au niveau politique, une riposte était aussi prévue. En privé, même s’il l’a nié, Bernard Cazeneuve n’avait pas exclu l’hypothèse de se maintenir à son poste jusqu’aux élections législatives, en ne remettant pas sa démission à Marine Le Pen dans le cas où elle aurait été élue.
Dans ce scénario, il aurait pu se soumettre à un vote de confiance des députés, pour justifier cette cohabitation forcée le cas échéant. L’objectif de la manœuvre, pour l’exécutif socialiste : « Assurer la sécurité de l’État ».
« La philosophie, et la priorité impérative, c’était de maintenir la paix civile en respectant totalement nos règles constitutionnelles », conclut un des hommes mis au courant de ce plan, au plus haut sommet de l’Etat.
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