Whiplash de Damien Chazelle , à l’instar du The Last Waltz de Martin Scorsese (1978), nous démontrait par le biais d’une fabuleuse leçon de montage la façon dont un cinéaste conscient des possibilités de son medium peut capter la fièvre musicale – et plus particulièrement la dynamique jazzy, rendant hommage en son climax au drum-solo improbable de Buddy […]
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Whiplash de Damien Chazelle , à l’instar du The Last Waltz de Martin Scorsese (1978), nous démontrait par le biais d’une fabuleuse leçon de montage la façon dont un cinéaste conscient des possibilités de son medium peut capter la fièvre musicale – et plus particulièrement la dynamique jazzy, rendant hommage en son climax au drum-solo improbable de Buddy Rich. Son cinéaste poursuit sur la même voie avec Lalaland, projet très sonore et surexcitant emporté par Ryan Gosling et Emma Stone. L’un est musicien, l’autre actrice. A l’instar des shows traditionnels de Broadway, il sera ici question d’amours déçus, de fièvre sentimentale, d’ascension et de chute.
Ce teaser romantique uniquement bercé par la voix harmonieuse de Ryan Gosling étend au fil des images oniriques une couche de spleen douceâtre, conférant à ces scènes bleutées un mood sensiblement féerique et mélancolique. Nulle besoin de dialogue quand, entre danses d’une nuit d’été – littérale piste aux étoiles – et métropole aérienne, un simple piano en dit plus long qu’un entrelacs de dialogues encombrés de fioritures.
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