Lara Croft, ton univers (im)pitoyable. L’intérêt du jeu vidéo originel était de transformer un phallus virtuel, extension des pulsions viriles des joueurs, en corps féminin sur-sexué crachant des geysers de bastos. Le yin et le yang réunis, l’androgyne parfait décrit par Platon’ La frêle Angelina Jolie ne présentant pas, malgré ses deux pare-chocs blindés, la […]
Lara Croft, ton univers (im)pitoyable. L’intérêt du jeu vidéo originel était de transformer un phallus virtuel, extension des pulsions viriles des joueurs, en corps féminin sur-sexué crachant des geysers de bastos. Le yin et le yang réunis, l’androgyne parfait décrit par Platon’ La frêle Angelina Jolie ne présentant pas, malgré ses deux pare-chocs blindés, la teub raideur idéale, la version en chair et en os du jeu est donc nulle et non avenue. On pourrait énumérer vainement la tripotée d’emprunts constituant ce film patchwork : Batman (le château et le majordome stylé), James Bond (le sempiternel futur maître du monde et les gadgets), Indiana Jones (les aventures exotiques), La Momie (le temple et ses statues maléfiques), Fort Boyard (le gymkhana), Pier Import (les décors asiatiques), etc. Mais cela ne change rien à l’affaire : ce film est une série Z des années 60, agrémentée d’un déploiement technologique lui ôtant le moindre charme. C’est aussi laid et kitsch que le Planet Hollywood.