De la part de Ridley Scott, ce Gladiator est une heureuse surprise. Non pas que ce super péplum de l’ère numérique soit un chef-d’œuvre, mais il offre au public ivre d’évasion et d’émotions fortes un grand spectacle épique digne de ce nom. Si l’on parvient à faire abstraction des éclairages oranges chers à Ridley Scott […]
De la part de Ridley Scott, ce Gladiator est une heureuse surprise. Non pas que ce super péplum de l’ère numérique soit un chef-d’œuvre, mais il offre au public ivre d’évasion et d’émotions fortes un grand spectacle épique digne de ce nom. Si l’on parvient à faire abstraction des éclairages oranges chers à Ridley Scott et de ses afféteries de mise en scène, Gladiator réussirait même à nous réconcilier avec l’entreprise de divertissement spielbergienne, Dreamworks, productrice du film. C’est sans doute une structure aussi dirigiste qui a sorti Scott de sa léthargie et lui a permis de réaliser un film carré et efficace. Tout de suite après avoir fait du bon boulot, Scott est reparti faire la sieste sur Hannibal. Chassez le naturel’ Contre toute attente, au milieu des trucages numériques et des scènes d’action, la réussite majeure de Gladiator concerne l’interprétation. Il est en effet rare de voir un gros film américain contemporain aussi bien interprété : l’excellent Russell Crowe, Joaquin Phoenix, Richard Harris et Olivier Reed sont bien plus impressionnants que les fausses prises de vues aériennes de Rome et du Colisée entièrement reconstitués par ordinateur, ou les scènes de batailles et de combats dans l’arène hélas imitées du trop fameux Débarquement de Spielberg. Le coffret DVD de Gladiator propose un disque pour le film et un second pour les suppléments. En plus des habituels commentaires audio, bandes-annonces, filmos, photos (à profusion) et scènes coupées, on a droit à un documentaire sur le tournage et un autre sur les jeux du cirque. Dommage que le making of serve le baratin promotionnel habituel. Il n’est nulle part fait mention du film d’Anthony Mann, La Chute de l’empire romain, qui a pourtant largement inspiré les scénaristes, ni du décès du grand Oliver Reed pendant le tournage sur l’île de Malte. (2 DVD)
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