https://vimeo.com/287279572
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Qui ne s’est jamais perdu dans les dédales de Leos Carax, ses méandres visuels, ses rimes cinéphiliques ? Labyrinthe jouissif, qui perd son spectateur pour mieux le retrouver à chaque angle de rue, Holy Motors est construit comme une mosaïque qui nous immerge dans les vies alternatives (fictives ?) de Monsieur Oscar, interprété par Denis Lavant.
Retracer le chemin cinéphilique de Leos Carax, donc, pour discerner à travers la brume ce qui, sans briser le charme ésotérique du réalisateur, permettrait au spectateur de se frayer un chemin dans son œuvre : telle est la mission que s’est donnée Charles Bosson, grâce à un nouvel épisode de la série web 7 minutes de réflexion. Ce sont ces images tendues comme des énigmes que Charles Bosson décrypte, en redessinant le film de Carax à travers une série d’extraits d’Holy Motors lui-même, mais aussi d’œuvres qui l’ont nourri en amont.
L’œuvre de Carax comme un palimpseste
De son premier court-métrage, Strangulations Blues (1981), dont la vidéo livre un extrait inédit, Charles Bosson tire une force inédite, en la juxtaposant à la séquence d’Holy Motors dans laquelle Monsieur Oscar pénètre dans l’obscurité d’une salle de cinéma. Les deux films dialoguent alors étrangement, le visage triste de l’actrice de Strangulations Blues semblant s’adresser au solitaire Monsieur Oscar : « Quand on aime pas la vie on va au cinéma ». Deux espaces, deux films du même réalisateur qui se répondent au montage, à travers deux solitudes.
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