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Pour son deuxième long-métrage, Mudbound, la réalisatrice Dee Rees adapte le roman éponyme d’Hillary Jordan paru en 2008. Le film, présenté en avant première à Sundance et Toronto, arrivera sur la plateforme le vendredi 17 novembre. Avec un casting audacieux (Carey Mulligan, Mary J. Blige, Garrett Hedlund, Jonathan Banks, Jason Mitchell), Mudbound narre l’histoire d’une famille, les McAllan, s’installant à Memphis au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale pour y travailler la terre. Elle y fait la connaissance d’une autre famille, les Jackson, des Noirs Américains confrontés au racisme particulièrement virulent sévissant au Mississippi. Dans la misère sociale et économique du monde agricole, et malgré les clivages raciaux, les deux pères deviennent amis grâce à leur passé commun de soldats.
La ségrégation d’hier rencontre les tensions raciales d’aujourd’hui
Un film avec un engagement politique qui tend, à la manière d’un miroir, le racisme d’antan face au racisme de notre époque. Dans une interview accordée au site Comme au cinéma, Dee Rees explique qu’elle n’a pas seulement voulu restituer les attaques frontales d’une haine raciale qui se revendique, notamment par la violence physique, mais aussi les schémas plus insidieux d’un racisme intégré et policé :
« Je crois que le contexte actuel va rendre les gens encore plus sensibles au propos du film. Il y a cinq ans, les spectateurs auraient pu penser que cette violence raciale que je montre dans Mudbound appartenait au passé mais malheureusement elle est toujours d’actualité dans notre pays. Et il n’y a pas que du racisme haineux, il y a aussi des gens pacifiques mais qui pensent simplement que leur race est supérieure. J’avais également envie de traiter ce sujet là dans le film, à travers la famille des McAllan.«
Une oeuvre dont on espère qu’elle saura se faire entendre pour conjurer les discours macérants de l’Amérique de Trump.
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