https://www.youtube.com/watch?v=xzR_t9kxgmE
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
La scène est saisissante. Nous sommes le 25 décembre 1987, sur le plateau des Bains de minuit, sur La Cinq. Thierry Ardisson reçoit Anna Karina et Jean-Luc Godard, 20 ans après leur séparation. Anna Karina, qui n’a pas l’air d’avoir été prévenue de la présence du cinéaste, est visiblement très gênée. “Je suis un peu surprise, je ne sais pas quoi dire”, lâche-t-elle.
Alors qu’Ardisson multiplie les questions sur leur relation, et notamment sur la difficulté de travailler ensemble tout en étant en couple, Jean-Luc Godard répond : “Ça n’a jamais marché. Ophuls disait d’un de ses films ‘oui c’est une erreur, mais c’est une erreur séduisante’. Il y a probablement eu ça de ma part, j’étais trop jeune. (…) J’ai pensé qu’il fallait aimer parce que j’avais lu. On pense qu’il faut avoir un grand amour, on n’en est pas capable ; les femmes beaucoup plus. Elles en souffrent certainement. Moi, tout ce que je pouvais donner, c’était les films”.
Anna Karina, les larmes au bord des yeux, quitte le plateau quelques instants plus tard. Godard commente alors “moi je pleurerais chez moi, mais pas ici”. L’interview reprend ensuite avec les deux invités, comme si de rien n’était.
{"type":"Banniere-Basse"}