Les deux rivaux du PS se sont retrouvés jeudi soir dans un train. Politesse de rigueur.
Hasards et coïncidences. Un TGV qui prend du retard à cause de problèmes électriques (décidemment le débat sur le nucléaire tombe à pic) et deux candidats à la primaire socialiste qui se retrouvent jeudi soir dans la même rame, Martine Aubry de retour de Villeurbanne et François Hollande de retour du Creusot.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
La maire de Lille est en seconde classe, voiture 6, et le député de Corrèze en première classe, voiture 1. « Ce qui ne laisse en rien présager le classement final », plaisante un soutien de Martine Aubry. Et d’ailleurs il arrive que Martine Aubry voyage en première et François Hollande en seconde…
Pris entre deux feux, les journalistes s’interrogent. Vont-ils se parler ? Ou au moins se saluer ? Installée dans son carré, entourée de ses collaborateurs, Martine Aubry ne bouge pas. C’est François Hollande, tout sourire, qui traverse la moitié du train pour la rejoindre.
« On m’a dit que tu étais là ! » lance-t-il en l’embrassant sur les deux joues. Quelques phrases de circonstance et le favori des sondages fait demi-tour. Martine Aubry et François Hollande ne s’apprécient guère. La première a reproché au second d’avoir laissé le PS « quasi mort » à son départ de la rue de Solferino, en novembre 2008 et tape à coups redoublés sur le « contrat de génération », la principale proposition du député de Corrèze.
François Hollande s’abstient lui de tout commentaire public sur sa rivale, soulignant inlassablement que toute attaque d’un socialiste contre un autre socialiste « ne fait que fournir des arguments à la droite ». Ils se retrouveront mercredi prochain pour le second débat télévisé de la primaire. Sauf si le sort se mêle encore de leurs trajets ferroviaires.
Hélène Fontanaud
{"type":"Banniere-Basse"}