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Présenté en première mondiale à la 69e Berlinale, Ne croyez surtout pas que je hurle, premier long métrage et onzième film de Frank Beauvais, consiste en un assemblage virtuose de petits fragments tirés de plus de 400 films, tous visionnés par le cinéaste entre avril et octobre 2016.
Ce brassage de sources hétérogènes (formats, époques, genres, couleurs disparates) se voit lié par une voix off tranquille, celle de Beauvais, qui en partant de son expérience intime (une rupture amoureuse) et de sa solitude en pleine campagne pour livrer une vision de la France contemporaine, celle d’après les attentats, de l’état d’urgence, de Nuit debout, de la loi Travail.
Les mots de la voix off semblent ricocher sur les images (une grenade, une matraque, des ombres dans la nuit…) comme si le cinéma était la forme la plus à même de penser la politique, de penser l’époque. Cette démarche singulière (repenser le monde depuis sa table de montage, passer l’actualité au crible du cinéma) ne manque pas de rappeler les travaux récents d’Alain Cavalier et de Jean-Luc Godard.
Le film sortira le 25 septembre.
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