Jusqu’au 2 novembre 2014, le Palais Galliera à Paris retrace, en 100 modèles et accessoires, la mode féminine des années 50. De l’apparition du style New Look jusqu’aux prémices du prêt-à-porter, voici ce qu’on appris sur cette décennie placée sous le signe du glamour.
1- Ce sont des hommes, les couturiers, qui dictaient la mode pour femmes
C’est Christian Dior, en 1947, qui inaugure le style New Look, emblématique des années 50. Les longueurs des robes descendent bien au-dessous du mollet, les tailles sont marquées à l’excès et les basques gagnent en volume. Une silhouette ultra féminisée adoptée par une flopée de couturiers, tels que Cristóbal Balenciaga, Hubert de Givenchy, Marcel Rochas ou encore Pierre Balmain. D’autres, aujourd’hui tombés dans l’oubli, comme Jacques Fath, principal rival de Dior, Jacques Heim ou encore Jean Dessès, ont aussi largement contribué au rayonnement de la mode fifties. Les hommes habillent les femmes et les coutières, bien que talentueuses, se retrouvent en minorité. D’ailleurs, agacée par la féminité excessive des silhouettes de l’époque, Mademoiselle Chanel propose en 1954 son iconique tailleur à l’allure androgyne.
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Christian Dior, A/H 1947 / Collection Palais Galliera © Grégoire Alexandre
2- Les femmes de l’époque savaient se faire des manteaux en draperie
Dans les années 50, les magazines spécialisés, comme Modes et travaux ou Le Petit écho de la mode, vendent à leurs lectrices des patrons s’inspirant des modèles couture. Des robes en alpaga aux manteaux en draperie en passant par des tailleurs deux pièces en lainage, les femmes de l’époque pouvaient se concocter un look à la mode à moindre prix. Boutonnières passepoilées ou ourlets bagués faisaient alors partie des techniques de base à connaître en couture! Le patron devient diffuseur de tendances auprès des classes sociales les plus modestes. Une démocratisation de la mode qui annonce l’avènement du prêt-à-porter dans les années 60.
“Guêpière pour amincir la silhouette, gaine basculante pour effacer les hanches ou encore pigeonnier pour écarter les seins, la corsetterie que l’on pensait révolue fait son grand retour.”
3- Les femmes pouvaient changer de robe quatre fois par jour
Des robes du matin aux robes d’après-midi en passant par les robes de plage et les robes de cocktail, s’habiller pour la journée demandait une organisation sans faille. La robe cocktail, parfait reflet de cette élégance exacerbée, se décline, par exemple, en robe de restaurant, de petit soir, de dîner, de cabaret ou à danser. Aux différentes tenues, venaient aussi s’ajouter une multitude de dessous. Guêpière pour amincir la silhouette, gaine pour effacer les hanches ou encore pigeonnier pour écarter les seins, la corseterie que l’on pensait révolue fait son grand retour pour finalement disparaître en 1960. L’arrivée du prêt-à-porter et le retour à l’épuré aura eu raison de tous ces accoutrements pas toujours confortables.
Henry Clarke, robe du soir de Jacques Fath AH 1949-1950 © Henry Clarke / Galliera / Roger Viollet
Clémence Sigu
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