Tous les vendredis, retrouvez les aventures de Romy Idol. Mecs, boulot, famille, quotidien: Romy, c’est nous en pire.
Il y a des jours où j’adore passer des heures sur Facebook et d’autres où j’ai l’impression que tous mes “amis” se sont ligués contre moi pour me faire détester Internet. Je ne parle pas de l’effet déprime Facebook que j’ai déjà évoqué ici, mais plutôt de l’effet colère que je suis capable de ressentir à la lecture de ma timeline. On ne le dit pas assez, mais Facebook est peuplé de boulets, et voici les profils qui ont le don de m’exaspérer.
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Ceux qui prennent Facebook pour un album de famille
En général, ils commencent tôt, dès la première échographie de bébé pas encore né. Puis la vie de leur “pitchoune” défile sous nos yeux. Entre les photos de la première dent et les vidéos tunnel des premiers mots, rien ne nous est épargné.
Les plus accros vont même jusqu’à mettre leurs enfants en photo de profil, au cas où il reste une ou deux personnes n’ayant pas intégré qu’ils étaient devenus parents.
Les plus accros vont même jusqu’à mettre leurs enfants en photo de profil, au cas où il reste une ou deux personnes n’ayant pas intégré qu’ils étaient devenus parents. Et pour accompagner l’évolution de bébé en images, rien de tel que des statuts de jeune papa ou jeune maman, dont je me demande toujours qui ils intéressent. J’ai fini par me dire qu’il y avait un monde parallèle qui se passionnait vraiment pour les histoires de vomi et de caca des autres, mais en ce qui me concerne, j’ai activé un certain nombre de fois l’option “masquer les posts”.
Ceux qui passent leur vie en vacances
Leur timeline n’est qu’une succession de couchers de soleil et de plages paradisiaques. À croire qu’ils ont 32 semaines de vacances par an. Au début, j’aimais bien regarder leurs albums, ils me permettaient de voyager par procuration. Maintenant, j’ai juste envie de les insulter à chaque nouveau cliché. Particulièrement quand ils postent une photo de canicule pendant que moi je me les gèle sévère sous la pluie et que je m’apprête à entrer en réu.
Ceux qui se croient sur Le Bon Coin
Pas une semaine sans qu’ils cherchent à vendre ou acheter un truc. Quand ce n’est pas leurs placards qu’ils vident, c’est leur voiture qu’ils vendent, quand ce n’est pas un hôtel pour les vacances qu’ils cherchent, ce sont des places de concert qu’ils veulent.
À mi-chemin entre Digitick, E-Bay et Voyages SNCF, leur timeline est un vaste bordel qui a le mérite de proposer parfois de bonnes affaires.
À mi-chemin entre Digitick, E-Bay et Voyages SNCF, leur timeline est un vaste bordel qui a le mérite de proposer parfois de bonnes affaires, mais qui procure la désagréable sensation d’être perdu dans un marché, devant le stand de la poissonnière.
Ceux à qui il est arrivé un truc glauque
Ils auraient dû commencer une thérapie après certains évènements traumatisants de leur vie, mais ils ont jugé que Facebook serait une meilleure solution, et ils en font le défouloir de toutes leurs angoisses. Ils n’hésitent pas à poster au milieu de la nuit pendant leurs insomnies, et c’est ainsi que, au réveil, entre deux photos de chats et de bébés, apparaît régulièrement un post dark du genre “C’était sa chanson préférée” accompagné d’une multitude de smileys tristes. Étant donné qu’il est compliqué de liker ce genre de statuts, les amis Facebook les plus hardis se lancent dans un commentaire du type: “Je pense à toi ma belle.” Moi, j’ai juste envie de leur envoyer les coordonnées de mon psy en MP.
Ces amis-boulets continuent de me balancer des invitations à jouer à tous leurs jeux débiles, bien qu’on n’ait jamais échangé le moindre message.
Ceux qui m’invitent à jouer à Candy Crush
Généralement, le nombre d’invitations est inversement proportionnel au nombre de fois où on se voit dans la vraie vie. Pourtant ces amis-boulets continuent de me balancer des invitations à jouer à tous leurs jeux débiles, bien qu’on n’ait jamais échangé le moindre message. Jusqu’au jour où je les supprime purement et simplement. Radical mais efficace.
Ceux qui ont une passion relou
Ils auraient pu être fans de rock ou de ciné, mais le sort en a décidé autrement: leur truc, c’est la minéralogie. Et plutôt que de s’inscrire au club local de minéralogie/paléontologie, ils préfèrent partager ça avec nous, leurs amis Facebook, qui n’y connaissons rien en photoluminescence ni en solubilité et nous portons très bien comme ça. Le pire, c’est que, après les avoir maudits de pourrir notre fil, on ne peut s’empêcher d’évoquer, quand on les croise, leur dernière expédition dans la péninsule de Kola dont ils nous ont abreuvés pendant trois semaines.
Ceux qui sont ultra-politisés
Depuis qu’ils ont pris leur carte dans un parti, ils confondent timeline Facebook et réunion de section. Je peux donc suivre chaque vote interne et chaque règlement de compte sur leur mur, devenu un tract géant.
Les périodes électorales leur font péter les plombs et ils passent leur journée à poster programmes et interviews de leurs candidats, sans se soucier de créer des conflits avec leurs amis qui ne votent pas comme eux.
Si, la majeure partie de l’année, ils font des efforts pour se contenir, les périodes électorales leur font péter les plombs et ils passent leur journée à poster programmes et interviews de leurs candidats, sans se soucier de créer des conflits avec leurs amis qui ne votent pas comme eux. Et qui finissent toujours par se manifester dans les commentaires, entraînant un pugilat virtuel digne des pires moments de Ce soir ou jamais.
Ceux qui ne postent rien et qui likent tout
Ceux-là ont probablement acquiescé à toutes les catégories que j’ai mentionnées ci-dessus. Seulement voilà, pire que les boulets assumés, il y a ceux qui se cachent. Et quelqu’un qui n’a pas changé sa photo de profil depuis 2007, qui n’a jamais rien publié, mais qui like tous mes statuts et qui sait tout de ma vie quand je le vois, eh bien moi j’appelle ça un psychopathe.
Romy Idol
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