Chaque semaine, Cheek kidnappe une musicienne avant son concert à Paris, le temps d’une interview filmée dans un taxi. Pour l’épisode 3, on a emmené la Française Owlle au Laboratoire, un lieu dédié à l’art contemporain et à la science.
On t’emmène au Laboratoire, pourquoi avoir choisi ce lieu dédié à l’art contemporain?
J’étais encore étudiante quand je suis arrivée à Paris, j’étais aux Beaux-arts. Ce lieu m’intriguait: il venait d’ouvrir et il mêlait art et science. C’est un sujet qui m’a beaucoup inspirée quand j’ai passé mon diplôme, du coup j’ai rencontré spontanément ces gens qui m’ont ouvert les bras. C’était un peu ma deuxième famille à Paris et j’ai fait la release party de mon album chez eux.
Où as-tu envie d’emmener les gens avec ta musique?
J’ai envie de les emmener dans un autre monde. Mais, après, chacun ressent le truc différemment: des gens trouvent que ma musique est faite pour danser, d’autres trouvent que c’est plus lyrique et que c’est plutôt fait pour rêver. Danser et rêver en même temps, c’est ces deux choses-là.
Qu’est-ce qui te transporte quand tu es sur scène, le public?
Ah oui! C’est lui qui me fait sentir si je me trompe de direction ou pas. Quand j’ai fait la première partie de Phoenix au Zénith, il y a avait marqué “le public est le boss”. C’est vrai, c’est un peu lui qui “drive” tout.
Où es-tu quand tu n’es pas là?
En tournée. Là j’étais en Chine pour quelques dates et je suis restée quelques jours toute seule, c’était génial, je ne voulais plus rentrer! (Rires.) J’ai eu l’impression de redécouvrir ce truc ce curiosité que tu as quand tu ne connais rien. Quand tu es seule quelque part, que tu es ébahie de tout et que tu as envie de tout photographier, mais sans avoir personne à qui parler. C’était trop bien.
Et tu fais comment pour t’évader, sans forcément aller jusqu’en Chine?
En allant au cinéma par exemple. Le cinéma a une faculté de suspendre le temps qui est géniale. Ou aller voir une expo. Ça peut être un moment où je m’évade, je ne regarde plus ma montre. Je lâche vraiment prise, quoi.
Propos recueillis par Faustine Kopiejwski