Installée à Paris, cette Américaine au nom d’héroïne photographie ses proches dans des portraits abrasifs et mélancoliques.
Assise dans un café, Sunny Suits est un peu fébrile. Dans quelques jours s’ouvre Regular Lovers, sa deuxième exposition, à Miami. L’allure est féline, la blondeur californienne, la dégaine rock’n’roll. De son âge, on ne saura rien.
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« J’ai commencé à faire des photos en 2000, explique-t-elle. J’avais une histoire avec un garçon, qui allait se terminer. J’ai réalisé que j’aurais aimé avoir des images de notre histoire. Cela a été le déclencheur. »
Elle photographie, dans ses portraits rêches et mélancoliques, les gens qui l’entourent, « parce que c’est le seul matériel que j’ai. Je n’ai pas de formation artistique ». Ses influences ? Elle cite Nan Goldin, Cassavetes, Nico et Philippe Garrel (le nom de son expo est tiré du titre de l’un des films de ce dernier).
« Je prends des images intimes. Ou pas forcément d’ailleurs. Il faut juste que ça soit réel, que ça traduise la relation que j’entretiens avec la personne. »
Conçue comme une expérience, Regular Lovers s’accompagne d’une bande-son d’une heure, avec des chansons de John Cale ou de l’un des compositeurs de musique de films de Cassavetes. « J’ai envie de guider le public mais de façon moins directe qu’avec un slideshow. Que ça soit comme un rêve éveillé. »
Géraldine Sarratia
Regular Lovers à la Fredric Snitzer Gallery, Miami, jusqu’au 3 octobre www.snitzer.com
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