Cette comédie romantique a beau mettre en scène des quinquagénaires, elle nous a complètement fait chavirer. On vous dit pourquoi.
Dans All Albout Albert, Eva (Julia Louis-Dreyfus), mère divorcée, rencontre dans une soirée Albert (James Gandolfini) et entame une liaison avec lui. Masseuse professionnelle, elle devient parallèlement amie avec une de ses clientes, Marianne (Catherine Keener), qui pourrait bien compromettre cette histoire naissante. 3 raisons de se précipiter à la prochaine séance.
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1- Le casting
Dans All About Albert, le casting est forcément événementiel. Tout d’abord car, aux côtés d’une trinité d’actrices chéries -Julia Louis-Dreyfus (Seinfeld, Veep), Catherine Keener (Dans la peau de John Malkovich), Toni Collette (Little Miss Sunshine)-, James Gandolfini y réapparaît à l’écran presque un an après sa mort. Et démontre, en incarnant avec une justesse formidable l’un de ses derniers personnages, qu’il y aurait dû avoir une vie après Tony Soprano. Mais aussi car on y voit Tavi Gevinson, la blogueuse mode devenue phénomène à l’âge de 13 ans, dans son premier rôle au cinéma (elle incarne la meilleure amie de Tess, la fille d’Eva, campée par Eve Hewson, qui n’est autre que la fille de Bono). L’avenir nous dira si l’expérience relève ou non du one shot, mais en attendant, elle est parfaitement crédible dans la peau de l’ado en quête d’affection et évoque tour à tour une jeune Michelle Williams ou une Kirsten Dunst.
2- La lumière
Non, on ne va pas vous parler des vertus du chef op’. Sans minimiser son travail, la lumière, dans All About Albert, c’est avant tout ce soleil californien qui brille tout au long du film, coup de fouet bienvenu à la sortie de l’hiver. Ici, les acteurs ont bonne mine, les décors extérieurs sont luxuriants et la sérénité domine, même dans les moments de trouble. Cet environnement résolument optimiste semble avoir été choisi pour chasser les tracas du spectateur en même temps que ceux des protagonistes, qui prennent peu à peu conscience de la beauté de ce(ux) qui les entoure(nt). Comme une pub Herta, All About Albert semble nous dire: “Ne passons pas à côté des choses simples.” La petite musique cafardeuse et la grosse lourdeur publicitaire en moins.
3- La portée intergénérationnelle
Ok, les deux personnages centraux sont des quinquagénaires pur jus, avec des divorces derrière eux et des (grands) enfants sous leur toit, qu’ils redoutent de voir voler de leurs propres ailes. Mais il n’y a pas d’âge pour se retrouver dans leur histoire d’amour. La peur de la solitude, le poids du regard des autres, la difficulté à écouter ses propres intuitions -son cœur, quoi-, sont des thèmes qui transcendent les générations. Et puis, Julia Louis-Dreyfus (53 ans) et Catherine Keener (55 ans) sont tellement radieuses qu’on en oublierait presque que 20 ans les séparent de nous -sans que le bistouri semble y être pour quoi que ce soit. Pour une fois, ça donnerait presque envie de vieillir.
Faustine Kopiejwski
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