Pendant les deux semaines à venir, nous allons vivre au rythme des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, en Russie. Zoom sur cinq sportives dont vous risquez d’entendre beaucoup parler.
La doyenne: Ophélie David
Le sort n’a pas été clément avec les Françaises qui prétendaient à des médailles à Sotchi. Les blessures ont eu raison des skieuses alpines Tessa Worley et Marion Rolland. La freestyleuse Ophélie David, elle, a été épargnée. À 37 ans, elle n’en fait pas mystère, elle participe à ses derniers JO avec l’objectif de ramener la seule médaille qui manque à sa belle carrière: une médaille olympique. L’or en ski cross -un parcours d’obstacles à skis sur lequel les concurrents s’élancent quatre par quatre- serait la meilleure conclusion après trois médailles mondiales, dont un titre, et sept victoires finales de rang en Coupe du monde entre 2004 et 2010. On souhaite à celle qui est passée tout près d’être la porte-drapeau française de marquer encore un peu plus l’histoire de sa jeune discipline, née aux États-Unis dans les années 1990.
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La benjamine: Coline Mattel
Coline Mattel, tout juste 18 ans, est l’une des plus jeunes athlètes de la délégation française. Mais elle a déjà prouvé que la valeur n’attend pas le nombre des années en remportant le bronze aux Championnats du monde en 2011 dans une discipline encore plus jeune qu’elle, le saut à skis féminin, qui fait son entrée aux jeux Olympiques cette année. Beaucoup de pression pour une toute jeune femme, bien que surdouée? A peine, répondait-elle récemment à L’Équipe: “Je ne dirais pas que c’est de la pression. Dans notre sport, je suis habituée aux premières: les premiers championnats du monde, la première Coupe du monde. Les JO, ce n’est pas la même chose. Je me dis que j’ai les moyens d’être LA première championne olympique.” Ses adversaires sont prévenues.
La grande absente: Lindsey Vonn
Donnez-moi le nom d’une skieuse. Ceux qui peuvent répondre à cette colle mentionneront forcément Lindsey Vonn. De contrats publicitaires juteux en photos en bikini, en passant par des déclarations choc (elle a demandé un temps à participer à une épreuve masculine de Coupe du monde) et une romance avec Tiger Woods, l’Américaine a prouvé que des pistes noires aux tapis rouges il n’y a parfois qu’un pas. Elle a offert au ski féminin des retombées médiatiques inédites, bien que pas toujours appréciées, la vedette éclipsant souvent ses concurrentes. Hélas (ou tant mieux pour certaines?), la femme la plus rapide du monde sur une paire de skis ne participera pas aux JO, la faute à un genou complètement HS. Elle devrait malgré tout briller par son absence.
L’anti-star: Marit Bjoergen
Marit Bjoergen, c’est la Lindsey Vonn du ski de fond. La renommée en moins. En dehors des pays scandinaves, rares sont ceux qui ont entendu parler de la Norvégienne. Pourtant, son palmarès parle pour elle: 7 médailles olympiques (3 en or, 3 en argent, 1 en bronze), 19 en Championnat du monde (12 en or, 4 en argent, 3 en bronze) et des dizaines de victoires en Coupe du monde. À bientôt 34 ans, cette véritable masse de muscles voit pointer la fin de sa carrière. Raison de plus pour marquer ce rendez-vous olympique. Au vu de ses résultats cette saison, Marit Bjoergen a plus que jamais la motivation et les moyens pour le faire.
L’invitée surprise: Vanessa Vanakorn
C’est la magie des JO, tous les pays peuvent être représentés, même par des athlètes loin de figurer parmi les meilleurs mondiaux. Tous les deux ans, c’est donc l’occasion de découvrir de parfaits inconnus qui réalisent un rêve un peu fou. Vanessa Vanakorn comptera parmi ceux-là à Sotchi, sous les couleurs de la Thaïlande. À ceci près qu’elle n’est pas complètement inconnue. La violoniste a connu le succès comme soliste à seulement 13 ans en jouant Tchaïkovski et Beethoven avec les plus grands orchestres. Sous le nom de Vanessa Mae, elle a vendu des millions d’albums dans un style moins académique qu’elle qualifie de “fusion techno-acoustique”. Installée depuis quelques années dans la station suisse de Zermatt, elle s’est entraînée dur pour décrocher à 35 ans sa toute première qualification olympique en ski alpin pour la Thaïlande, le pays de son père.
Raphaëlle Peltier
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