Du Loup de Wall Street à Une Nounou d’enfer, ces actrices à la plastique spectaculaire ont incarné des personnages pas aussi stéréotypés qu’ils en ont l’air. Hommage subjectif à ces poupées qui disent non.
[Cet article a été initialement publié en décembre 2013]
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Agaçante, provocante, ultra-sexuelle, elle fait rêver les petites filles telle une Barbie animée, forcément pour le pire. Mais la bimbo est aussi, parfois, cette femme qui nous fascine et qui ne connaît pas de culpabilité face à la sexualité. De la blonde écervelée à la femme sexuelle moins “objet” qu’elle n’y paraît, voici un top 5 de nos bimbos favorites sur le grand et le petit écran.
Beyoncé dans le rôle de Foxxy Cleopatra
(Austin Powers dans Goldmember, 2002)
© Metropolitan Film Export
Goldmember n’est certainement pas le meilleur des Austin Powers. Toutefois, avec la grandiose Queen B au casting, il était nécessaire de le citer. Beyoncé déboule des années 70, parée d’une coupe afro fixée telle un compas, de faux cils scintillants et de son fard à paupières léopard. Dès sa première apparition, on se prend à vouloir reformer les Pointer Sisters. On regrettera que Foxxy Cleopatra, cet ancien agent du FBI sous couverture qui prétend être chanteuse de disco, soit réellement un rôle de potiche quelque peu mal assumé, caché sous l’étendard un peu plus vendeur du girl power. Mais Beyoncé reste Beyoncé, et l’on voudrait bien lui voler son mojo féministo-powerful de temps à autre.
Rose McGowan dans le rôle de Cherry Darling
(Planète Terreur, 2007)
© TFM Distribution
Il fallait bien choisir entre les joyeuses mâchouilleuses de Boulevard de la Mort et Rose MacGowan dans Planète Terreur. Ce rôle extrêmement jouissif de babe estropiée donne tout son sens au girl power à l’ancienne. Femme indépendante, forte, sexy, écrase-couilles mais pas trop, intelligente et qui assume sa sexualité (même lorsqu’elle défonce des zombies en mode Terminator) est au-delà du simple archétype de la bimbo. Cette génération de revenge girls créée par Rodriguez et Tarantino offre quelques clés utiles en ce qui concerne la confiance en soi.
Fran Drescher dans le rôle de Fran Fine
(Une nounou d’enfer, 1993-1999)
© Columbia TriStar
On l’aime moulée dans ses tailleurs satinés léopard, perchée sur ses talons de quinze. On l’aime nasillarde et peinturlurée avec la sobriété d’un Bozo le Clown sous ecstasy. On l’aime bimbo, extravagante, indécente, touchante et pétillante. Dans la série Une Nounou d’enfer, le personnage de Fran représente la rencontre explosive des classes sociales: le long des six saisons du show américain, cette improbable baby-sitter explose les préjugés et ouvre l’esprit de chaque personne qu’elle côtoie. Qui a dit qu’on ne pouvait pas changer les mentalités à coup de talons aiguilles?
Reese Witherspoon dans le rôle d’Elle Woods
(La Revanche d’une blonde, 2001)
DR
Parce qu’il n’est pas facile de s’attaquer aux idées reçues, il est parfois nécessaire de les représenter entièrement. C’est ainsi qu’au début des années 2000, Elle Woods déboule. Elle est blonde, pulpeuse, accro au rose, aux jupes et à son Chihuahua Bruiser. Mais elle est aussi une étudiante brillante, larguée comme une malpropre par un boyfriend ambitieux et lâche qui lui préfère une carrière en politique. Incarnée par Reese Witherspoon, cette bimbo inscrite à Harvard démontre que les apparences sont bien peu de choses face à la volonté d’agir.
Margot Robbie dans le rôle de Naomi Lapaglia
(Le Loup de Wall Street, 2014)
© Metropolitan FilmExport
Cette poupée vivante et court vêtue fait chavirer le cœur de Leonardo Di Caprio au premier coup d’œil dans Le Loup de Wall Street. Son personnage de blonde à la plastique irréelle ne recule devant aucune vulgarité, ni le diams XXL, ni le yacht à son nom. Mais si au premier abord, elle semble destinée à occuper la case de faire-valoir, ses intentions apparaissent de plus en plus clairement au fil du film. Loin d’être stupide, Naomi Lapaglia est en fait tout aussi opportuniste que celui qui deviendra son mari lors d’une cérémonie bling à souhait. Et elle nous offre la satisfaction d’arroser l’arroseur au moment où il s’y attend le moins.
Par Anna Lane, avec Myriam Levain.
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