De passage à Paris le jeudi 7 novembre et avant d’autres dates dans l’Hexagone, Katie Stelmanis, leadeuse du groupe canadien Austra, a répondu à notre questionnaire “On Tour”.
L’endroit le plus éloigné de chez toi où tu as joué?
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On vient du Canada, donc je dirais l’Australie. Mais l’endroit le plus différent, c’était Istanbul. Il y a un monde fou dans les rues, je n’avais jamais vu ça, pas même à New York ou à Londres. Et puis la culture dominante est musulmane et on connaît mal leurs traditions. On ne savait donc pas trop quels vêtements porter ou non. Même si la Turquie est plutôt progressiste par rapport à d’autres pays du Moyen-Orient, on n’était pas très à l’aise.
Et le plus près?
Toronto. On a joué littéralement dans tous les clubs de la ville.
L’album idéal à écouter en tournée?
Sur l’autoroute, on a beaucoup écouté Kraftwerk. J’aime aussi mettre Steve Reich dans le van parce que ça endort tout le monde (Sourire). C’est très méditatif, comme musique.
Le livre idéal à emporter avec soi?
En ce moment, je lis Lady Oracle de Margaret Atwood, une auteure canadienne. J’adore ses livres, ils sont simples et rapides à lire, tout en étant intéressants et écrits avec beaucoup de style.
“On essaie de regarder des choses un peu stimulantes pour les neurones.”
Le film ou la série sur-mesure pour regarder dans le camion?
On vient de faire une tournée aux États-Unis et on a regardé l’intégralité de la dernière saison de Friends. Mais il y a tellement de bonnes séries en ce moment, on peut regarder la télé pendant 43 heures d’affilée sans s’ennuyer! Sinon, comme tourner a tendance à rendre un peu stupide, on essaie aussi de regarder des choses un peu plus stimulantes pour les neurones. Dernièrement, on s’est fait une rétrospective Polanski, par exemple.
Si tu pouvais tout te permettre, tu demanderais quoi dans ta loge?
Un chien. Nous avons tous des animaux de compagnie et ils nous manquent.
Qu’est-ce que tu demandes en vrai?
Des choses aussi saines que possible. On adore le chocolat, le fromage, tout ça, mais quand tu as ça sous le nez tous les jours ça peut devenir dangereux pour la santé. Du coup, on se nourrit un peu comme des lapins, avec des germes et des légumes. À part ça, on demande aussi des appareils photo jetables parce que c’est super de pouvoir immortaliser une tournée. Et puis, évidemment, de l’alcool. Une bouteille de gin, une de whisky, deux bouteilles de vin et de la bière. Je sais, c’est beaucoup. (Rires.)
Austra fait visiblement de belles rencontres sur la route © instagram.com/katiestel
“Ce qui arrive sur la route reste sur la route”: qu’est-ce qui est resté sur la route?
En tournée, c’est moi la plus sage. D’ailleurs, on me surnomme “mamie” parce que je suis toujours fatiguée et impatiente d’aller me coucher. Mes camarades sont beaucoup plus scandaleux que moi, mais je n’ai pas envie de les balancer. (Rires.)
En avion, qu’est-ce que tu gardes toujours en cabine?
De l’Ativan, un médicament contre l’anxiété, car je ne suis pas toujours rassurée en avion.
Ton anecdote de tournée la plus improbable?
En Finlande cet été, nous avons dû jouer sur des instruments qui n’étaient pas du tout les nôtres car la compagnie aérienne Air Berlin avait perdu la totalité de notre équipement. C’était effrayant au départ, mais finalement intéressant de sortir de notre zone de confort.
Quelle est la première chose que tu fais quand tu rentres chez toi?
Je prends un bain. Puis, pendant trois jours, je m’efforce de ne faire absolument rien d’autre que squatter mon canapé et bouquiner. Pendant cette période, je me garde bien de dire à quiconque que je suis rentrée. Enfin, quand je sens que j’ai récupéré, je commence à appeler les gens et à reprendre une activité normale.
Propos recueillis par Faustine Kopiejwski
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