Après Les Petits mouchoirs, Guillaume Canet part à la conquête de l’Amérique pour sa quatrième réalisation, Blood Ties, et s’attaque au film de gangsters en mettant en scène une relation fraternelle tumultueuse entre un malfrat et un jeune flic. Pourquoi on passe notre chemin.
Parce que c’est du réchauffé
S’atteler au remake américain des Liens du sang de Jacques Maillot dans lequel Guillaume Canet interprétait un gentil flic, film lui-même adapté d’un roman, c’est tout de même prendre le risque de se répéter! Le pire étant de camoufler un manque cruel de créativité derrière des artifices gros comme le nez au milieu de la figure: déplacer l’intrigue des faubourgs lyonnais à ceux du Queens et s’offrir un casting cinq étoiles.
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Parce que la musique semble avoir remplacé les dialogues
1974, époque où a lieu l’affaire qui nous intéresse, n’est pas, qu’on le sache, l’année de naissance du vinyle, ni du tourne-disque, ni même de la musique. Et pourtant, la fascination des personnages pour les platines tendrait sérieusement à nous coller le doute. À croire que la musique est utilisée comme cache-misère pour combler les lacunes d’un scénario bien maigre, fut-il signé James Gray.
Parce que c’est un peu mou de la gâchette
Certes, les scènes destinées à faire monter l’adrénaline sont plutôt efficaces. Mais on a payé pour voir un film de gangsters, pas un mélo pris en sandwich entre deux interventions musclées! Reste que les acteurs s’en sortent plutôt bien: Marion Cotillard est très convaincante en Monica, mère maquerelle cocaïnomane un peu lasse. Quant à la brillante interprétation de Billy Crudup en flic intègre malmené par ses états d’âme, elle apporte au film l’ampleur dont il manque souvent.
Louise Riousse
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