La rentrée littéraire est une chapelle étonnamment accueillante. C’est bien simple, on y trouve de tout: celui qu’on croyait mort et enterré, celle qui n’a que dix-sept ans, celui qui venait du froid, celle que tout le monde attend, celui qui a vu de la lumière… Et quelques écrivains aussi, des vrais.
1- Colum McCann
Transatlantic
(Belfond)
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Des années déjà que Colum McCann écrit le cul entre deux chaises: entre l’Irlande et les Etats-Unis, entre la grande et la petite histoire, entre la violence et l’émotion. Une position qui n’est pas facile facile, mais de toute évidence, notre homme est souple. La plus belle plume de la littérature contemporaine nous revient cette année avec un roman d’exil, ou comment trois générations de femmes vont faire l’expérience du déplacement et de la perte.
2- Richard Ford
Canada
(L’Olivier)
La rentrée littéraire, les belles plumes, Fifty Shades Of Grey… tout ça, Richard Ford s’en fout. C’est accroché à son bon vieux stylo Bic que le Paul Newman de la littérature américaine écrit ses romans et dissèque l’âme de l’Amérique moderne. Mais attention, ne comptez pas sur lui pour vous parler de son bol alimentaire (Y a-t-il, oui ou non, des antibiotiques dans mon steak?), ni du port de la moustache à Williamsburg. Dans Canada, il renoue avec ses thèmes de prédilection: l’enfance bafouée et la frontière entre le bien et le mal. Un vaste programme…
3- Dany Laferrière
Journal d’un écrivain en pyjama
(Grasset)
C’est depuis son lit et en pyjama que Dany Laferrière s’adresse à ses lecteurs en cette rentrée littéraire 2013. Comme toujours avec l’écrivain haïtien, on est à la cool, entre bons camarades: ici, pas de chichis. Pourtant, sous cette apparente désinvolture, derrière une atmosphère bon enfant, cette nouvelle causerie est l’occasion d’une réflexion passionnante sur la lecture, sur la littérature et sur ce que c’est qu’être un écrivain. Salutaire.
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