Dans Mademoiselle C, en salles aujourd’hui, l’iconique rédactrice de mode descend de son piédestal et gagne en capital sympathie.
En 2011 et 2012, le réalisateur Fabien Constant n’a pas lâché Carine Roitfeld d’un talon. A l’époque, elle vient de quitter la rédaction en chef de l’édition française de Vogue et souhaite lancer son propre magazine, CR Fashion Book, un semestriel dont le premier numéro a vu le jour en octobre 2012. De défilés en shootings en passant par les réunions avec ses collaborateurs mais aussi par son passage au statut de grand-mère, la caméra capte ce que, d’habitude, on ne voit jamais de Carine Roitfeld. Dix anecdotes choisies.
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1. Elle parle anglais avec un accent français catastrophique
Dans le film (et certainement dans la vraie vie aussi), Carine Roitfeld jongle entre le français et l’anglais sans arrêt. Si elle maîtrise plus ou moins parfaitement la langue de Shakespeare, la styliste est dotée d’un accent français à couper au couteau. Incapacité chronique ou snobisme ultime, difficile à dire.
2. Elle aurait aimé être un petit rat d’opéra
Enfant, l’actuelle “global fashion editor” de l’ensemble des éditions du Harper’s Bazaar rêvait d’une carrière de ballerine. Elle n’a pas totalement délaissé ses aspirations puisqu’elle prend régulièrement des cours particuliers de danse à domicile.
3. Elle interdisait certains vêtements à ses enfants
Julia et Vladimir Restoin-Roitfeld se rappellent que leur mère avait excommunié le jogging de leurs vestiaires. Notamment quand il s’agissait d’aller à l’école avec. Cependant, l’instigatrice du “porno-chic” (elle préfère qu’on parle d’“érotico-chic”) a cédé le jour où sa fille lui a demandé des Dr. Martens violettes. Cette décision n’a toutefois pas été prise sans souffrance.
4. Elle détestait se faire prendre en photo
Avant que Carine Roitfeld ne devienne Carine Roitfeld, elle redoutait le moment d’être prise en photo. Une fois qu’elle a rencontré Tom Ford, elle a compris qu’il fallait “aimer” l’appareil photo et que ça passait tout seul. Aujourd’hui, même pas peur quand elle sort de sa voiture et se prend des dizaines de flashs en pleine face.
5. Elle ne sait pas résumer son métier en un mot
À chaque fois qu’elle se rend aux Etats-Unis, elle a toujours le même problème à la douane: elle ne sait jamais quoi répondre lorsqu’on lui demande quel métier elle exerce. Styliste, journaliste, rédactrice? Elle est toujours tentée de répondre “dreamer”. L’histoire ne dit pas si les douaniers saisissent la nuance.
Carine Roitfeld pendant un shooting avec Lara Stone pour CR Fashion Book, © Mars Distribution
6. L’assistant de Carine Roitfeld s’épile les jambes
Il s’appelle Benjamin Galopin et il assiste Carine Roitfeld depuis plusieurs années. Depuis la série culte, publiée dans le Vogue français, dans laquelle il pose habillé en Françoise Sagan, il s’épile les jambes car, comme il dit, il n’est pas une “fille-touffe”.
7. Elle chante (plutôt juste) en russe
Dans le film, Carine Roitfeld fredonne une chanson en russe. D’ailleurs, c’est sa scène préférée: “J’étais assez fière de ce moment, je trouve que je ne chante pas trop faux, c’est un des moments de grâce du film.”
8. Elle est avec le même homme depuis plus de 30 ans
Ils ne sont pas mariés et ne se marieront certainement jamais. Christian Restoin est le compagnon de l’ombre de Carine Roitfeld depuis plus de trente ans et préfère le rester. Il ne vient jamais aux soirées qu’elle organise et n’accepte habituellement pas d’être filmé. Là, il fait une exception.
9. Il lui arrive de porter deux fois les mêmes vêtements
Oui, le dressing de Carine Roitfeld est certainement aussi fourni que la barbe de Sébastien Chabal mais ce n’est pas pour autant que la styliste dédaigne porter deux fois la même chemise.
10. Elle n’est pas si control freak que ça
Com maîtrisée ou véritable lâcher-prise, on ne saura pas, mais Carine Roitfeld a accepté de se faire filmer dans certaines situations inhabituelles au regard de son statut de divinité de la mode. C’est-à-dire en jeans et en chaussures plates. Ou bien en pleine séance de danse, en train de transpirer. On pourrait presque y voir une allégorie de l’audace.
Julia Tissier
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