La Fédé est une entité auto-proclamée haute autorité de la mode et du bon goût qui dispense ses conseils pleins de bonne volonté en toute mauvaise foi. Elle s’invite désormais sur Cheek Magazine pour prêcher la bonne parole vestimentaire.
Nous ne parlons pas ici de la robe de mariée en elle-même (bien que la Fédé serait RAVIE d’aborder le sujet, si le cœur vous en dit, moyennant divers messages de supplications). Non, la Fédé a à cœur d’éclairer la masse statistiquement bien plus importante des invitées.
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Les NON
Le total look noir
À moins que la contradiction ne soit un trait déterminant de votre personnalité et que vous décidiez de réserver le pastel exclusivement à tout ce qui est funérailles, le noir ne sera pas du meilleur effet. Les esprits chagrins risqueraient même de croire que votre sourire figé et votre fourreau en satin camouflent le profond désespoir avec lequel vous accueillez le “début de vie commune pour le meilleur et pour le pire” de cette greluche de Béatrice avec Bob-votre-promis-si-tout-s’était-déroulé-comme-prévu. Le cas échéant, et si vous assumez parfaitement ce rôle ingrat, allez jusqu’au bout et adoptez la panoplie complète de la veuve sicilienne, voilette, mouchoir et tutti quanti. Après tout, ils n’avaient qu’à pas vous inviter.
La robe blanche
Ou même écrue, ivoire, coquille d’œuf, ne pensez pas que vous allez réussir à justifier votre choix auprès d’une assemblée dubitative, mariée en tête, même si vous vous ramenez avec l’ensemble du nuancier pantone. Certes, les mariages ont généralement lieu au printemps ou en été, dans un adorable domaine arboré baigné de soleil (en tout cas, on ne peut que vous le souhaiter). Certes, ils fournissent l’occasion rêvée de porter les moult robes claires à dentelles d’héroïne romantique que vous avez achetées sans compter au cours des 30 étés précédents (récurrence du thème en magasin oblige) sans jamais trouver le moyen de le faire dans de bonnes conditions, la faute à Monsieur Darcy qui tarde sérieusement à vous convier dans sa propriété du sud de l’Angleterre.
Porter du blanc à un mariage revient peu ou prou à s’auto-apporter un cadeau à une soirée d’anniversaire.
Las, c’est sans compter sur la reusta du jour qui aura probablement opté pour une couleur du même ordre, à moins qu’elle ne participe à 4 mariages pour une lune de miel et qu’elle ait donc, pour une raison obscure, arrêté son choix sur du parme. Dans tous les cas, porter du blanc à un mariage revient peu ou prou à s’auto-apporter un cadeau à une soirée d’anniversaire.
Et ce, même si vous vous rendez à un mariage gay masculin. Mais là, vous courez surtout le risque que des gens mal informés vous félicitent pour votre union.
Le chapeau type Prix de Diane
Il est énorme et peu pratique. Porté en groupe il a, en plus, une fâcheuse propension à vous faire immédiatement identifier comme “second couteau ingrat” suite à une jurisprudence “méchantes sœurs de Cendrillon”.
Les mariages ont la réputation d’être un lieu propice aux rencontres mais -il est grand temps de faire la lumière sur cette légende- c’est une réputation totalement usurpée.
La robe beaucoup trop sexy
Les mariages ont la réputation d’être un lieu propice aux rencontres mais -il est grand temps de faire la lumière sur cette légende- c’est une réputation totalement usurpée. Statistiquement, vous serez entourée par une importante proportion de sexagénaires -ce qui vous exposera au mieux à des regards désapprobateurs, au pire aux blagues graveleuses de l’oncle trois fois divorcé de la mariée- et par 90% de gens en couple. Rien ne vous empêche de tenter votre chance, après tout un couple ça se brise, mais avouez que, le jour d’un mariage, c’est pas cool.
Les OUI
Le pastel
Regardez les photos de mariage des blogueuses mode et autres sites de photographes de mariage pour beautiful people, vous noterez que le pastel est de loin ce qui rend le mieux d’un point de vue strictement photogénique. Restez tout de même mesurée et pensez à bien éviter le total look, il ne s’agit pas de vous déguiser en dragée.
Sachez qu’il est possible d’être “trop habillée” à un mariage.
La robe courte
À moins d’être invitée au mariage du siècle “tenue de soirée impérative” type mariage princier (ce qui, entre nous, a peu de chances de se produire, vous en conviendrez), sachez qu’il est possible d’être “trop habillée” à un mariage. Vous ne montez pas les marches à Cannes et la majorité de la cérémonie -en tout cas la partie où vous ne serez pas en train de vous déchaîner pieds nus sur du David Guetta après votre 18ème coupe de champagne -aura lieu de jour, alors laissez tomber la robe de soirée et optez plutôt pour du court ou du mi-long beaucoup plus détente et beaucoup moins risqué.
La jupe
Trop souvent oubliée, la jupe permet de multiplier les possibilités et les associations. Si vous vous démerdez bien, avec deux jupes et deux hauts, vous pouvez tenir au moins 4 mariages avant que quelqu’un ne découvre le pot-aux-roses (ce calcul a été validé par Cédric Villani).
Note subsidiaire: Si vous êtes invitée à un mariage de wannabe américaine qui a décidé d’habiller toutes ses bridesmaids avec des matching dresses, la Fédé ne peut rien pour vous et ne peut que vous encourager à changer d’amis.
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