Cheek passe en revue (de Web) une actu internationale.
Rebelle de Raqqa, un document diffusé sur France 24 samedi dernier, c’est tout d’abord l’histoire d’Haya al-Ali alias Rezane, une jeune Syrienne de 26 ans qui a filmé en 2014, clandestinement et au péril de sa vie, le quotidien de sa ville natale, Raqqa, aux mains de Daech. Elle a avoué à Libération avoir eu peur la première fois qu’elle est sortie dans les rues de la cité cachée sous un niqab, une caméra GoPro dans son sac à main troué pour laisser passer l’objectif. “Après avoir réussi les premières prises de vue du palais du gouvernorat, le QG de Daech, avec des hommes postés devant, j’ai ressenti une folle énergie et je n’avais d’autre idée que de continuer à tourner”, confie-t-elle au journal.
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Comme le précise L’Orient- Le Jour, il s’agit là d’images rares que la jeune femme à obtenues: une mère de famille, kalachnikov en bandoulière, qui promène un enfant dans un jardin public ou encore des Françaises embrigadées par Daech qui discutent dans un cybercafé avec leur famille restée en France.
À l’automne dernier, certaines des images tournées par la jeune femme avaient été été diffusées partout dans le monde, ce qui lui avait valu de multiples menaces, comme la réception de photos de cadavres décapités par Daech. Haya a du évacuer la Turquie où elle se trouvait alors et se réfugier en France. Deux journalistes, Lyana Saleh et Claire Billet, l’ont suivie pendant plusieurs mois. Haya al-Alia dû rendre son passeport syrien pour obtenir l’asile politique en France: “C’était ma dernière pièce d’identité. Maintenant, je suis sans rien, sans maison, sans chez moi, sans papiers.”
Rebelle de Raqqa, c’est aussi cela: l’histoire de sa solitude en exil “dans un pays dont elle ne maîtrise ni la langue, ni les codes”.
J.J.
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