C’est officiel, Emma Watson va jouer le rôle principal dans le prochain remake de La Belle et la bête. Les adaptations cinématographiques des dessins animés de Walt Disney se multiplient, les produits dérivés fleurissent et tout ça semble beaucoup plaire à la génération Y. Pourquoi? Explications en trois temps.
Des princesses Disney réinterprétées –mariées indiennes ou héroïnes de World of Warcraft, à l’application gore où il faut pratiquer une césarienne sur l’un des personnages de La Reine des neiges en passant par la typologie imaginaire des différents pénis de princes, c’est officiel: la génération Y est obnubilée par l’univers quasi-centenaire de Disney. Comment la compagnie d’animation charme-t-elle les adulescents, fans du Roi Lion (1994) comme de La Princesse et la grenouille (2009) ou de Frozen (2013)? Réponse en trois temps.
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1. En recrutant des égéries iconiques de la génération Y
En fin limier, Disney sait enrôler les actrices en vogue pour booster ses entrées au box-office. Comment résister à Emma Watson, l’interprète d’Hermione -idolâtrée par tout fan de la saga Harry Potter-, devenue depuis mannequin, diplômée de l’université de Brown et ambassadrice pour les femmes à l’ONU, et dont les discours sont repris par la presse internationale? Élue personnalité féministe 2014 par Ms. Foundation for Women, la jeune Britannique succède à d’autres héroïnes, à l’instar d’Angelina Jolie ou de Kristen Stewart. À quand un Disney avec Jennifer Lawrence?
2. En remixant nos souvenirs d’enfance
Disney fait appel à notre nostalgie. Comme Emma Watson l’explique dans le post Facebook où elle officialise sa participation au remake de La Belle et la bête, ce dessin animé “représente une large part de son enfance”. Ainsi, depuis quelques années, les rééditions en version blockbuster des dessins animés de notre jeunesse se multiplient, à l’image d’Alice au pays des merveilles en 2010, de Maléfique en 2014 ou encore de Cendrillon, dont la sortie est prévue en mars prochain. À chaque fois, le scénario est réadapté, et il est difficile de se rappeler le conte original. Par exemple, dans le film de Tim Burton, Alice est une jeune femme amnésique de 19 ans, qui doit tuer un dragon et réinstaurer le règne de la Reine Blanche. On est assez loin de la promenade burlesque de Lewis Carroll, qui a inspiré de nombreux philosophes.
3. En soignant son merchandising
Si les jouets de La Reine des neiges font un carton tel qu’ils ont fini par détrôner la fameuse poupée Barbie, ils ne sont pas le seul aspect du merchandising fignolé par la multinationale transatlantique. Les chaussures (Del Toro Shoes, Van’s, Chie Mihara), les fringues (Neff, Paul & Joe, le label danois Wood Wood) ou encore les sacs (Olympia Le-Tan): les visuels Disney envahissent tous les secteurs. Et s’incrustent d’ailleurs jusque dans notre intimité, comme le montre cette ligne de sous-vêtements inspirés des tenues des princesses Disney. Pas sûr qu’on ait envie de porter ça, ni de jouer à la princesse trop longtemps. Mais l’imagination du service marketing est sans limite.
Mathilde Delhaume
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