Beatmaker surdoué, Superpoze s’amuse à bricoler des mélodies sur ses machines. Il est la jeune pousse de l’électro made-in France, et ne demande qu’à grandir.
Il a vingt-et-un an mais on lui donnerait quand même quelques années de moins. Avec sa gueule de néo-bachelier qui se serait rendu à l’épreuve de philo en skateboard, casquette à l’envers, Gabriel alias Superpoze, distille pourtant un groove plein de maturité, une électro spasmodique qui nous laisse étrangement rêveur.
On songe à James Blake, à SALM, à Aufgang, ou encore à Bonobo, et on se dit que ce gamin sans vélo en a forcément dans la tronche, qu’il est un surdoué tant il parvient à s’affranchir des genres et à conjuguer ses influences au futur : tantôt jazz post-moderne et trip-hop électro dans Lost Cosmonaut (2010) son premier album, tantôt hip-hop instrumental dans son ep From the Cold (2012), le Normand s’amuse à découper des bouts de voix aux ciseaux Maped, et à les insérer dans des mélodies aériennes aux beats affûtés.
Et septembre ne sera pas de tout repos pour Superpoze: après une tournée d’été bien fournie (Montreux, Les Vieilles Charues), et en attendant la sortie de son Jaguar ep le 23, il jouera notamment du pad au Grand Palais avec SALM et Digitalism et sera l’un des invités du festival Marsatac. Et c’est tant mieux.
Concerts le 20 septembre à Nantes (Scopitone) le 21 à Paris (Grand Palais) avec Digitalism et SALM, le 26 à Paris (Flèche d’Or) et le 28 à Marseille (festival Marsatac).