On a lu pour vous cet article de Slate sur la médiatisation de la vie de Britney Spears et la construction de son image autour de son rapport aux hommes, et on vous le conseille.
“Depuis vingt ans, “Princess of pop” est le deuxième nom de Britney Spears. Mais quel est exactement le conte de cette princesse du XXIème siècle? Une histoire délivrant une morale peu moderne, où une jeune femme n’obtiendrait l’amour des autres qu’au prix de sa dévotion, et la stabilité d’une vie tranquille qu’à la condition de rester infantilisée. […]
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‘Quand Baby One More Time a été enregistré, nous savions que nous tenions un tube. Mais c’est vraiment quand le clip a été tourné que nous avons réalisé que nous tenions quelque chose qui pouvait être explosif’, atteste lui-même Jeff Fenster, qui l’a signée chez Jive Records, dans le documentaire Britney: Off the rails de Gillian Pachter.
Explosif, puisque Britney y incarne le fantasme cliché de notre société: la jeune fille respectable, tout juste mûre pour se laisser pervertir. ‘C’est significatif des injonctions paradoxales faites aux femmes dans la société: la pureté, mais en même temps une disponibilité pour l’homme qui les convoite’, explique Hélène Breda, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication et experte de la représentation des identités culturelles. Pour maximiser son potentiel, Britney prétend qu’elle veut rester vierge avant le mariage. Les filles veulent lui ressembler, les garçons la posséder, et les parents sont rassurés.”
Dans l’article Britney Spears, condamnée à vivre pour les autres, publié sur le site de Slate dimanche 16 septembre, la journaliste Lucile Quillet analyse le parcours de la star aujourd’hui âgée de 37 ans. On y apprend que l’image renvoyée par l’Américaine, volontairement ou non, a toujours eu un en lien avec sa relation aux hommes. Considérée comme une jeune fille vierge “dépossédée de sa sexualité”, elle devient, après avoir fréquenté Justin Timberlake, une personne aux mœurs trop libérées, de laquelle il faut protéger les enfants. En 2007, après un acharnement de la presse people contre sa personne, Britney Spears se rase le crâne. Un écart qui ne lui est pas pardonné, comme l’explique l’article: “Je n’ai en tête aucune star masculine dont les fresques auraient valu une telle détestation, même pas Michaël Jackson, qui avait des accusations de pédophilie contre lui.”
Le texte s’intéresse en conclusion à la situation actuelle de Britney Spears, qui a l’air heureuse sur les clichés Instagram qu’elle publie, mais demeure sous tutelle de son père. “Elle ne peut pas signer un papier sans son autorisation. […] Les tournées, elle déteste ça… Mais son nom déplace les foules, elle est tributaire d’enjeux financiers qui la dépassent. Elle n’a son mot à dire sur rien.”
À lire le plus rapidement possible sur le site de Slate.
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