On a lu pour vous cet article de Slate à propos de la nouvelle Marianne d’Emmanuel Macron, utilisée à tort comme un symbole du féminisme. On vous le conseille.
“Marianne n’a jamais été un symbole féministe, et ce n’est pas l’action du président qui va lui donner ce sens nouveau, insistent les associations féministes que nous avons contactées. ‘Ce n’est pas parce qu’on montre une femme, jeune et caractérisée comme engagée qu’elle est féministe, ou qu’on porte une action féministe. (…) Être féministe c’est un combat pour l’émancipation, un engagement politique fort. Où sont les preuves de cela?’, tonne Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d’Osez le féminisme. […]
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Dans un post de blog très fouillé du Huffington Post, la sémiologue Élodie Mielczareck la compare à Lara Croft, en la qualifiant d’‘incarnation sexualisée’ et ‘très loin du visage des Françaises’: ‘Le féminin est ainsi toujours harmonieux, beau, désordonné, en un mot: attractif. La bouche de Marianne est toujours ouverte, pour parler ou pour sourire?’, commente la chercheuse, qui note que la chevelure de Méduse réactive un autre stéréotype, celui de la femme castratrice, ‘femme effroyable et terrifiante aux cheveux-serpents.’”
Dans son article La Nouvelle Marianne n’est pas féministe publié par Slate le 24 juillet, la journaliste Aude Lorriaux s’interroge sur le féminisme revendiqué de la figure de Marianne choisie par Emmanuel Macron pour orner les nouveaux timbres de La Poste. Problème: Marianne n’a jamais été une figure du féminisme, et ce n’est pas une chevelure foisonnante qui prouvera le contraire.
Certes, le symbole de la République est une femme, mais la journaliste rappelle que la France n’a jamais été tendre avec ses citoyennes, qui ont été exclues des avancées principales comme le droit de vote. Un véritable “feminism washing” selon Fatima Benomar, la porte-parole des Effrontées, pour surfer sur la vague du féminisme sans donner de véritable réponse politique aux attentes des femmes. Mais faute de mesures concrètes pour l’égalité homme-femme, réjouissons-nous: nous avons un timbre “féministe”.
À lire le plus rapidement possible sur le site de Slate.
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