On a lu pour vous ce papier de Slate qui traduit une enquête du New York Times sur les agressions sexuelles et le harcèlement que doivent subir sans rien dire les cheerleaders professionnelles aux États-Unis, et on vous le conseille fortement.
“Elle se souvient d’un match à domicile qui opposait aux Cowboys de Dallas les Eagles de Philadelphie. Avec les autres, elle s’agitait en souriant, jusqu’à passer devant un groupe de fans des Eagles. L’un d’entre eux a attiré son attention. Elle se souvient qu’il l’a regardée, avant de lâcher: ‘J’espère que tu te feras violer!’ Pom-pom girl professionnelle et restée anonyme à cause de son contrat, elle commente simplement: ‘C’est le genre de choses que l’on nous crie. Même venant de nos fans, une fois qu’ils sont saouls, ils crient des choses, et vous vous dites: ‘Vraiment?’ Cela fait partie du travail. Ça vient avec. Vous êtes censée l’accepter.’
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Les pom-pom girls professionnelles sont souvent des danseuses issues de formations dans les milieux de la danse classique ou contemporaine, du jazz, du hip-hop ou des claquettes. En entrant dans le milieu du sport collectif et de son cérémonial, elles apprennent bien vite que leur travail ne se limite pas à des performances athlétiques: ‘Elles sont également tenues d’effectuer ce qui devient souvent le côté infect du travail: interagir avec des fans lors de jeux et d’autres événements promotionnels, où les attouchements et le harcèlement sexuel sont fréquents’, raconte le New York Times, qui a interrogé des douzaines d’anciennes et actuelles pom-pom girls, travaillant principalement avec la NFL, la NBA ou la LNH.”
Publié mercredi 11 avril sur Slate, l’article Pour les pom-pom girls, le harcèlement sexuel fait partie du job reprend (et traduit) certains passages d’une enquête menée par les journalistes du New York Times Juliet Macur et John Branch. On y apprend que ces danseuses professionnelles sont tenues par leur club de subir en silence toute forme d’agression et de harcèlement, d’invectives de vieillards libidineux ou d’attouchements. Une banalisation des violences sexistes que dénoncent plusieurs cheerleaders, à la retraite ou toujours en poste, en espérant faire évoluer les mentalités pour être enfin considérées avec respect et ne plus être réduites à un rôle de jolies écervelées à la disposition des supporters.
À lire le plus vite possible sur Slate.
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