Une trentaine d’Iraniennes ont été interpellées par les forces de l’ordre pour s’être affichées publiquement sans leur voile.
Une trentaine d’Iraniennes ont été interpellées par les forces de l’ordre pour s’être affichées publiquement sans leur voile, en signe de protestation à la loi islamique de 1979.
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Elles sont 29 à être sous les verrous à l’heure qu’il est. Leur crime? Avoir retiré leur voile. Selon France 24 avec l’AFP, la police de Téhéran les a interpellées pour avoir “perturbé l’ordre social”, d’après un communiqué publié par les principales agences de presse irnaiennes. En Iran, la loi en vigueur depuis la révolution islamique de 1979 impose aux femmes de sortir la tête voilée.
Cette mobilisation fait suite à la bravade de Vida Movahed, une Téhéranaise qui, juchée sur un compteur électrique, avait agité son voile au bout d’une perche le 27 décembre dernier en plein centre-ville, lors de manifestations contre la vie chère. La jeune femme de 31 ans avait été arrêtée sur-le-champ et emprisonnée pendant près d’un mois.
More women in #Iran are risking imprisonment by removing their #hijab to protest against forced hijab and posting it with the hashtag #دختران_خیابان_انقلاب meaning “the girls of Enghelab street” which was the street where #VidaMovahed first took off her hijab.#IranProtests pic.twitter.com/tqpwxQfoSl
— Armin Navabi (@ArminNavabi) January 29, 2018
Depuis, des femmes bravent l’interdit un peu partout dans le pays, comme à Machhad, dans le Nord-Est de l’Iran, où une religieuse en tchador noir a, elle aussi, retiré son voile en signe de solidarité. Autre exemple qui fait aujourd’hui le tour des réseaux sociaux, cette dame âgée, qui malgré ses difficultés de motricité, tient à participer au mouvement de contestation.
Video shows an elderly woman in Iran stepping onto the edge of a water fountain, removing her white headscarf, and waving it on a stick like a flag. https://t.co/QB4RDWJhvG … #GirlsOfRevolutionStreet pic.twitter.com/2BiDKy8DyB
— IranHumanRights.org (@ICHRI) January 31, 2018
De leur côté, les autorités minimisent les faits. Comme le révèle Le Monde, cette mobilisation est considérée comme “puérile”, par le procureur général de la République islamique, Mohammad Jafar Montazeri. “Il s’agit d’une affaire insignifiante qui n’a rien de préoccupant”, a-t-il déclaré mercredi, dénonçant des manifestantes qui ont “agi par ignorance” et qui “pourraient avoir été influencées à partir de l’étranger”.
Pour la militante et avocate des droits de l’Homme iranienne Nasrin Sotoudeh, ceci n’est que le début. “Je pense que d’autres protestations vont suivre, déclare-t-elle au New-York Times, il est évident que les femmes veulent désormais décider de leur manière de s’habiller.”
Audrey Renault
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