On a lu pour vous cet article de L’Obs sur le féminicide d’Alexia Daval et on vous le conseille.
“Pour certains médias, Alexia Daval est toujours ‘la joggeuse disparue’, ‘la joggeuse tuée’. L’usage de cette expression pose problème car c’est une reprise sans questionnement de la version des faits défendue par Jonathann Daval lors de sa garde à vue: sa femme est partie courir, expliquait-il, et n’est jamais rentrée. Cela nous montre une fois de plus combien il est facile pour les médias de se ruer dans le scénario lisible, linéaire, de la ‘joggeuse tuée’. ‘Encore un meurtre de joggeuse. Il est dangereux d’aller courir quand on est une femme’, dira-t-on, dépolitisant et réduisant à une question de sécurité individuelle le fait de société que constituent les violences contre les femmes. Il n’y a pas de ‘meurtre de joggeuse’. Il y a des femmes tuées par des hommes.”
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Dans un article publié hier soir sur le site de L’Obs, la journaliste Agathe Ranc met les points sur les i, et explique pourquoi l’affaire Alexia Daval n’a rien d’un “meurtre de joggeuse”, mais tout d’un féminicide. Son mari, Jonathann Daval, a avoué hier aux enquêteurs l’avoir tuée “par accident” Agathe Ranc rappelle dans son article que “près de 130 femmes ont été tuées par leur conjoint en France en 2016. C’est presque une tous les deux jours.” Une preuve de plus que le féminicide est un véritable phénomène de société, qu’il serait grand temps de prendre au sérieux.
À lire le plus vite possible sur le site de L’Obs.
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