Comme chaque année à l’approche de Noël, le magazine anglais Love propose un calendrier de l’avent en ligne, composé d’une vidéo de mannequin par jour. L’Américaine Emily Ratajkowski s’est prêtée au jeu d’une façon pour le moins originale. Dans un clip publié hier sur son compte Instagram et celui du média, on découvre la jeune femme de 26 ans en sous-vêtements, en train de s’étaler de l’huile d’olive et des pâtes sur le corps. Difficile de soupçonner une expression féministe derrière cette mise en scène. Et pourtant, Emily Ratajkowski a profité de l’occasion pour revendiquer son droit à s’habiller et à se comporter comme elle le souhaite, en s’affranchissant du regard des hommes.
Sur Instagram, elle explique dans un long message: “La façon dont je m’habille, j’agis, je flirte, danse, fais l’amour – relève de mes décisions et ne devrait pas être impactée par les hommes. Etre sexy, c’est drôle et j’aime ça. Je ne devrais jamais avoir à m’excuser pour ça. Je vis selon mes propres règles et si j’ai envie de mettre des sous-vêtements sexys, je le fais. Ma définition du féminisme gravite autour de l’idée de choix personnel.” Le mannequin fait ensuite référence à l’actualité en évoquant l’affaire Weinstein et la libération de la parole des femmes: “J’ai été si déçue d’entendre des femmes parler de ‘pudeur’ et de notre ‘responsabilité’ comme si nous devions, encore une fois, modifier notre comportement pour que ce soit ‘plus simple’ pour les reste du monde. Je suis fatiguée d’avoir à me préoccuper de ce que les hommes pensent si je porte une jupe courte ou si je publie un post sexy sur Instagram. Je veux faire ce dont j’ai envie.”
Même si on a connu des gestes féministes plus engagés que de s’étaler des pâtes sur le corps, on ne peut que valider l’appel à la liberté des femmes formulé par Emilie Ratajkowski.
Margot Cherrid