Si vous ne deviez voir qu’une seule vidéo aujourd’hui, ce serait cet extrait de Quotidien dans lequel Delphine Gény-Stephann, la nouvelle secrétaire d’État à l’Économie auprès de Bruno Le Maire, n’est appelée que par son prénom pendant la passation de pouvoir.
C’est une belle scène de sexisme banalisé dans le monde politique qu’a relevé hier soir Yann Barthès dans son émission Quotidien. Dans un extrait de la passation de pouvoir entre l’ancien -Benjamin Griveaux- et la nouvelle secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances –Delphine Gény-Stephann-, on voit Bruno Le Maire présenter cette dernière comme “Delphine” tandis qu’il évoque son prédécesseur avec son prénom et son nom. Dans un tweet, Quotidien ironise en légendant la vidéo ainsi: “Pouvez-vous donner le nom de la nouvelle secrétaire d’État à Bercy? Non? C’est normal, son ministre et son prédécesseur ne l’ont appelée QUE par son prénom lors de la passation de pouvoir…”
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Malheureusement, zapper le nom de famille des femmes politiques n’est absolument pas nouveau. Que ce soit dans les médias ou dans la bouche de leurs confrères, elles deviennent trop souvent “Najat”, “Ségo” ou “Rachida”. Une dérive paternaliste qui infantilise et invisibilise une partie de l’identité des femmes et qu’on ne doit en aucun cas laisser passer.
Remaniement. Pouvez-vous donner le nom de la nouvelle secrétaire d’Etat à Bercy ?
Non ? C’est normal, son ministre et son prédécesseur ne l’ont appelée QUE par son prénom lors de la passation de pouvoir…#Quotidien pic.twitter.com/ys3EQHqEfU
— Quotidien (@Qofficiel) 27 novembre 2017
Margot Cherrid
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