Si vous ne deviez voir qu’une seule vidéo aujourd’hui, ce serait cette chronique de Sophia Aram sur les plaintes pour viol visant le prédicateur musulman Tariq Ramadan, et sur la disparition progressive de la loi du silence entourant les agressions sexuelles.
Ce matin, à la veille de la Toussaint, la chroniqueuse et humoriste Sophia Aram a tenu à rendre hommage sur France Inter à celui qu’on est en train de progressivement enterrer: le silence. Celui qui entoure les agressions sexuelles et constitue une chape de plomb dans laquelle sont enfermées les victimes depuis toujours. Parmi, elles, on compte majoritairement des femmes et Sophia Aram se félicite que leurs agresseurs ne dorment plus tranquilles. “Ce silence est mort et nous ne le regretterons pas, même si j’imagine qu’après sa disparition, certains hommes doivent commencer à sérieusement se mordre la bite.” L’un deux a sans doute beaucoup de mal à trouver le sommeil depuis que deux femmes ont porté plainte contre lui, dénonçant les viols particulièrement violents que le médiatique qu’il leur a fait subir. Le prédicateur musulman Tariq Ramadan est en effet accusé par deux de ses ex-disciples, dont l’une, Henda Ayari, a déclaré ce matin au Parisien que pour lui, une femme était “soit voilée, soit violée”.
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“On pourrait dès lors conclure à la mort spirituelle de Tariq Ramadan, poursuit Sophia Aram dans sa chronique, si la lecture des commentaires d’une partie de ses adeptes ne nous rappelait immédiatement à l’ordre. Celui d’un ordre religieux, toujours aussi prompt à présumer l’innocence d’un homme qu’à salir l’honneur de femmes présumées tentatrices, manipulatrices et menteuses.” Mais cette fois, le mouvement de fond enclenché par l’affaire Weinstein et l’apparition du hashtag #BalanceTonPorc aura peut-être raison des traditionnelles résistances, comme en témoignent les deux plaintes déposées, qui pourraient être suivies de plusieurs autres. La conclusion de Sophia Aram résume d’ailleurs parfaitement la prise de conscience actuelle, en train de donner naissance à une vague de plaintes sans précédent. “Nous pouvons nous réjouir que des femmes aient trouvé le courage d’entamer ces procédures, parce que rompre le silence, c’est bien, mais porter plainte, c’est encore mieux.”
Myriam Levain
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