On a lu cet article sur le sexisme des œuvres de notre enfance sur Slate et on vous le recommande.
“C’est un running gag que connaissent bien les parents féministes. Au hasard d’un vide grenier, on retrouve LE livre qu’on a tellement aimé étant enfant, celui qui nous a fait vivre tant d’aventures; LA BD qu’on lisait sous la couette chaque fois qu’il fallait chasser les monstres; LE film qu’on a regardé un si grand nombre de fois qu’on en connaissait par cœur chaque réplique. On est tout excité, tout empli d’une merveilleuse nostalgie, impatient de retrouver avec sa progéniture le goût de sa propre enfance, mieux encore, on espère lui en transmettre un petit bout.
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Mais là, comme disent les mauvais documentaires, c’est le drame: à peine la lecture commencée, dès premières répliques égrainées, on s’agace de ces personnages féminins pleurnichards, décérébrés et inconsistants; on souffle devant cet insupportable entre-soi masculin réunit par un implicite «les-filles-c’est-nul»; on lève les yeux au ciel à chaque glorification de la mère dévouée aux arts ménagers et des pères au bord de la syncope à l’idée de changer un nouveau-né. Bref, la lecture est un supplice, le visionnage une hécatombe. On finit par se sentir un peu coupable d’avoir proposé à son enfant ce contenu si pitoyable.”
Dans un article publié sur Slate et titré Ces œuvres qu’on a adorées petits mais qu’on n’ose plus montrer à ses propres enfants, la journaliste Béatrice Kammerer, fondatrice des Vendredis intellos (association de diffusion de connaissances dans les domaines de la parentalité et de l’éducation), épingle le sexisme des histoires de notre enfance. Sissi, Martine et autres protagonistes féminines du Club des cinq ou de la Caverne de la rose d’or sont-elles des exemples pour nos progénitures? Faut-il réécrire leurs histoires ou simplement les proscrire? L’auteure se pose la question afin que ces plaisirs régressifs ne le soient quand même pas trop.
A lire de toute urgence sur Slate.
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