On a lu pour vous cet article de Craked.com qui explique comment on enseigne aux garçons à nier le consentement, et on vous le recommande.
“La phrase suivante est vraie quel que soit le moment où vous la lirez: ‘Un homme célèbre a récemment été accusé de faire des choses sexuelles à une (ou plusieurs) femme(s) sans leur consentement.’ […] Depuis ma naissance, on m’apprend que c’est exactement ce comportement que les femmes désirent. Nous continuons à enseigner cela aux garçons, tous les jours. Voilà à quoi ressemble la table des matières de cette leçon:
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7-‘Imposer son désir aux femmes les fait tomber amoureuses’
[…] J’estime à environ 95% le nombre de héros cools de films d’action de mon enfance qui ont agressé des femmes au moins une fois pour qu’elles les aiment. James Bond le fait dans… tous ses films, je crois. Dans Goldfinger (1964), il viole Pussy Galore dans une étable, ce qui lui fait abandonner sa vie criminelle et se rallier à son camp. Dans Le masque de Zorro (1998), une femme essaye de tuer Antonio Banderas, et il se défend en déchirant ses vêtements avec son épée et en l’embrassant de force. Conséquence: ils tombent amoureux. […] Longtemps avant que j’aie l’âge de sortir avec des filles ou même que j’aie des amies, les choses ont été rendues très claires: dans toutes les relations, les hommes sont des prédateurs et les femmes sont des proies. Leurs expressions de peur et de rejet -y compris les attaques physiques de défense- sont un jeu de dupes qu’il faut vaincre, comme un fermoir difficile sur un soutien-gorge.
Cette “leçon” est extraite de l’article 7 raisons pour lesquelles tant d’hommes ne comprennent pas le consentement sexuel, traduction française d’un texte de David Wong publié en 2016 sur Cracked.com, et plus que jamais d’actualité. Dans l’article, le journaliste dresse une liste des mille et une façons dont la culture du viol se perpétue à travers les médias, le porno ou encore la religion. Si le titre de l’article peut prêter à confusion, David Wong ne cherche évidemment pas à excuser les auteurs d’agressions sexuelles, mais à mieux comprendre comment cette culture se fraie un chemin dans l’esprit des garçons, afin de mieux la déconstruire. Un travail qu’il a lui-même entrepris, non sans difficultés: “J’ai passé deux bonnes décennies à essayer de me déprogrammer, à comprendre quelque chose qui, rétrospectivement, devrait être évident pour toute personne décente. Changer ses actions est la partie facile; changer ses désirs prend des années et des années. C’est la différence entre faire un régime et entraîner son corps à ne pas avoir faim.”
À lire de toute urgence sur le blog Vous n’êtes pas ici.
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