“Tu veux un bisou?”, “Sexy, tu veux monter dans ma voiture?”, “Où tu vas seule comme ça?”. C’est à force d’entendre ce genre de remarques que Noa Jansma, étudiante à Amsterdam, a décidé de créer le compte Instagram Dearcatcallers (Ndlr: en français, “chers harceleurs”), le 29 août dernier. Dans son premier post daté du même jour, la jeune femme de 20 ans explique ses motivations: “Etant donné que beaucoup de monde ignore avec quelle récurrence et dans quel contexte a lieu le harcèlement de rue, je vais vous montrer mes harceleurs pendant un mois.” Elle fournit donc son compte Instagram pendant le mois de septembre de selfies pris avec les hommes qui l’ont sifflée, klaxonnée avec insistance ou importunée dans la rue. Tous sourire, ils ont été 24 à poser sans complexe sur les photos de Noa Jansma.
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Une trentaine de jours et un peu moins de 24 000 followers plus tard, elle met fin à son projet, en annonçant sur le réseau social: “Je ne posterai plus de photos, c’est terminé, mais cela ne signifie pas que le harcèlement de rue fait partie du passé.” Rassurez-vous, la page Dearcatcallers a de beaux jours devant elle puisque Noa Jansma a expliqué vouloir transmettre le compte à d’autres femmes à travers le monde pour “démontrer que le phénomène de harcèlement est global”. A vos portables!
Margot Cherrid
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