On a lu pour vous cet article de L’Express sur la multiplication des opérations de chirurgie de la vulve et du vagin et on vous le recommande.
“Depuis la généralisation de l’accès à Internet et à la pornographie, les femmes ont, pour la première fois, la possibilité de comparer leur sexe. ‘C’est une avancée positive pour les femmes qui osent enfin se regarder mais la limite de cette pratique, c’est que le porno est un univers très stéréotypé dans lequel les pénis et les vulves ont presque tous la même apparence. Le sexe féminin doit être plat, les petites lèvres ne dépassent pas et il est imberbe. C’est ce que l’on appelle le syndrome de la poupée Barbie.’ Une image que l’on retrouve également dans les pages des magazines et dans le monde de la mode où les éventuelles formes de la vulve, moulée dans une culotte ou un legging, sont toutes lissées. (…)
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Selon les derniers chiffres de la Société internationale de chirurgie esthétique (ISAPS), en 2015, on recensait plus de 95 000 labiaplasties -réduction des grandes lèvres- et plus de 50 000 vaginoplasties -resserrement ou élargissement du vagin- dans le monde. Des opérations pourtant quasi inexistantes il y a encore cinq ans. Si, dans certains cas, l’acte de chirurgie répond à une gêne physique en raison du dépassement des petites lèvres -douleurs durant le sport ou l’acte sexuel, impossibilité à porter certaines matières de sous-vêtements- dans la grande majorité des cas, les raisons sont esthétiques.”
En cinq ans, la chirurgie des petites lèvres est devenue une demande récurrente auprès des médecins, quand bien même elle ne sert qu’extrêmement rarement à mettre fin à de véritables douleurs. Pourquoi y faire appel alors? À cause d’une trop grande méconnaissance de l’appareil génital féminin, et des diktats que quantité de femmes s’imposent à elles-mêmes, influencées par les images qui nous assaillent chaque jour, influencées par l’industrie pornographique. Cette tendance à la chirurgie labiale est pourtant une plongée dans l’inconnu -on connaît mal ses effets sur le long terme-, un danger, même, explique L’Express. Et n’est pas sans rappeler des pratiques que l’on cherche absolument à éradiquer dans certains pays, comme l’excision, pendant qu’on les remet au goût du jour dans d’autres.
À lire de toute urgence sur le site de L’Express.
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