Impossible de trouver de beaux vêtements quand on ne fait pas du 36? Ça, c’était avant qu’Emmanuelle Szerer ne lance sa marque Almé Paris, qui va du 40 au 50.
Vous avez l’impression qu’on néglige les collections à partir de la taille 40? Ce n’est peut-être pas qu’une impression et Emmanuelle Szerer a décidé de réparer cette injustice en proposant une ligne de vêtements qui s’étend du 40 au 50. Baptisée Almé Paris, sa griffe s’inspire des marques telles que Sandro, Maje, Vanessa Bruno ou encore Claudie Pierlot, qui ont fait le choix de s’arrêter à la taille 3, ce qui correspond en général à un 38/40. Comme elles, Almé Paris mise sur les tissus de qualité tels que la crêpe, la soie, des coupes travaillées et testées plusieurs fois sur des modèles; rien n’est laissé au hasard et c’est l’esthétique qui prime. D’ailleurs, l’accent est mis sur la direction artistique: le site Internet, les photos, et le compte Instagram témoignent d’une recherche pointue.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Dans le communiqué de lancement, il est écrit que “la taille 36 concerne moins de 10% des femmes, mais offre trois fois plus de choix que la taille 44”. Emmanuelle Szerer est justement passée d’un 38 à un 44 après deux grossesses et s’est immédiatement retrouvée face à cette réalité, elle qui s’habillait en général dans ces fameuses boutiques parisiennes n’allant pas plus loin que la taille 3. Il était devenu impossible pour elle de trouver quoi que ce soit qui lui ressemble: “Le drame, ce n’était pas d’être plus ronde mais de ne plus pouvoir m’habiller, explique-t-elle. Il faut bien l’avouer, dès que l’on dépasse le 38/40 standardisé, trouver de jolis vêtements dans lesquels on se sent bien relève du défi.”
Emmanuelle Szerer, DR
Alors qu’elle travaillait en salle des marchés à Paris, Emmanuelle Szerer décide de se lancer et crée sa propre marque Almé Paris. Il n’est plus question pour elle de faire l’impasse sur le chic, le sexy, le détail ni sur le bien-être. Fini de s’habiller par défaut: Almé Paris comble le manque de choix auquel sont confrontées de nombreuses femmes et leur propose d’être enfin épanouies dans leurs vêtements. Emmanuelle Szerer entend d’ailleurs réveiller certains esprits en rappelant que l’on “a pris l’habitude de classer en plus size la taille 42, alors que c’est précisément la taille standard des Françaises”. Interview express.
C’est quoi Almé Paris?
C’est une marque de mode avant tout. Un subtil mélange de transparence, de matières fluides et de coupes ajustées. Mais Almé, c’est aussi la volonté de réparer une injustice qui est faite aux femmes en proposant une ligne de vêtements de qualité qui va du 40 au 50. Nous sommes exigeants sur les tissus et nous travaillons nos coupes, nous pensons que chaque femme à le droit de se sentir belle.
Le jour où tu t’es lancée?
À la suite de mes deux grossesses, je suis passé d’un 38 à un 44. Je ne voulais pas changer de style, je voulais juste trouver mes pièces fétiches adaptées à ma morphologie. De cette frustration est née une force de création car j’ai imaginé Almé! Alors que j’étais dans la finance, j’ai décidé de partir me former pendant trois ans aux côtés de mon père et de mon grand père qui sont dans le textile.
Almé Paris, DR
Le conseil que tu donnerais à quelqu’un qui veut monter sa boîte?
Il ne faut pas se fixer de limites, viser les étoiles et être déterminé. Il faut aussi déterminer une stratégie et y être fidèle tout en sachant être flexible quand il le faut. Ce n’est pas facile tout les jours donc je dirais qu’il faut être aussi courageux. Faites ce que vous aimez, ce qui vous passionne. Le reste suivra tout seul.
Tu te vois où dans trois ans?
Aux États-Unis. Nous voulons nous développer à l’international; ce qui est bien avec un site Internet, c’est qu’on n’a pas de frontières. Mais la vraie question, c’est comment je me vois dans trois ans? Heureuse et épanouie.
Propos recueillis par Samia Kidari
{"type":"Banniere-Basse"}