Souvent, les gens autour de moi s’interrogent sur ce que je fais dans la vie. Toujours en vadrouille, à prendre part à mille projets, tout en ayant assez d’argent pour voyager. Même moi, au début, j’avais du mal à mettre un nom sur mon activité. Mais j’étais sûre d’une chose: je savais ce que je ne voulais PAS faire. Cinq semaines de congés payés, l’impression de suivre un chemin tout tracé, dans un moule préfabriqué façon métro-boulot-dodo, ce n’était pas pour moi. Ma soif d’aventures ne correspondait pas aux modes de vie d’aujourd’hui. Et vu le nombre croissant d’entrepreneurs ou la montée du télétravail en entreprise, je ne pense pas être la seule dans ce cas.
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Je ne sais pas si c’est mon “esprit start-up” ou tout bonnement la phobie d’être salariée qui m’ont menée là où je suis, mais je sais désormais répondre à la question “Qu’est-ce que tu fais?”. Digital nomade, entrepreneure voyageuse, aventurière pleine de projets…
Travailler en voyageant
On imagine souvent la digital nomade comme une geek amateure et backpackeuse, mais la réalité est tout autre. En fait, du moment que votre métier peut s’exercer depuis un ordinateur et avec du wifi, vous êtes potentiellement une digital nomade, c’est-à-dire que vous pourrez voyager tout en gagnant de l’argent. Vous êtes avocate et n’avez besoin que de rentrer au moment des procès? Traitez vos dossiers depuis l’étranger! Vous êtes consultante financière et vous pouvez vous adapter aux horaires des marchés? Utilisez Skype pour contacter vos clients depuis une belle plage balinaise! L’idée est d’allier la tendance du “slow travel” à l’assurance d’une rentrée d’argent, le tout en construisant sa vie professionnelle. Ça fait rêver, non?
Être digital nomade, c’est beaucoup de liberté…
Pouvoir travailler à distance, c’est avoir la chance de partir quand je veux, où je veux. D’ailleurs quand vous lirez cet article, je serai à Barcelone, suivant mon mec dans ses déplacements. Je peux aussi rejoindre une copine en roadtrip sur un coup de tête ou partir explorer l’Amérique du Nord en solo comme je l’ai fait ces trois derniers mois. J’ai la liberté de pouvoir voyager hors saison, de prendre mes billets d’avion en semaine, de choisir les périodes les moins chères et d’aménager mon temps de travail comme je l’entends. Fini le 9h-19h, je peux arpenter ma nouvelle destination le matin, profiter d’un déjeuner avec des voyageurs rencontrés la veille puis me poser dans un café pour bosser. Voyager tout en travaillant apporte une autre conception de son job (et de ses voyages!).
“Être digital nomade, c’est aussi faire le choix de ne pas savoir de quoi demain sera fait.”
Je découvre la ville tout en agissant comme une locale: je suis plus flexible qu’en étant touriste, plus décontractée car j’ai le temps de visiter et plus curieuse et ouverte à ce qui m’entoure. Personnellement, je suis consultante en communication. Je crée du contenu lié à mes voyages, pour notre blog de voyage Les Pauline ou pour d’autres marques, tout en travaillant à distance pour certains clients français. Armée de mon appareil photo, je cherche le meilleur de ce que la ville a à offrir: je mange solo au restaurant pour mes articles, je me balade dans les rues comme si j’y habitais, je demande des conseils aux locaux… Et je couche tout ça par écrit dans des dizaines de bureaux différents, du coffee-shop branché à Montréal à la terrasse ensoleillée de Rio de Janeiro. Croyez-moi, apprivoiser une destination tout en y travaillant vous la fait découvrir autrement et c’est très inspirant!
…mais aussi pas mal de concessions
Eh oui, la liberté a un prix aujourd’hui. Être digital nomade, c’est aussi faire le choix de ne pas gagner des milliers d’euros par mois et de ne pas forcément avoir la sécurité de l’emploi. Il y a quelques exceptions comme ce couple de blogueurs qui y est très bien arrivé, mais pour nous, commun des mortels, c’est très rare. C’est aussi faire le choix de ne pas “faire carrière” comme disent ces trentenaires actifs bien loin de vos projets de vie. Car faire carrière en ayant passé cinq ans sur les routes, c’est plutôt difficile à envisager: le CV ne colle plus tout à fait,mais surtout, l’envie est moins là, après une vie faite d’aventures! Enfin, être digital nomade, c’est aussi faire le choix de ne pas savoir de quoi demain sera fait: la boîte pour laquelle vous bossez en télétravail peut être restructurée, un gros client peut partir, un nouveau petit arriver… Tout est possible.
Cela fait maintenant trois ans que je suis digital nomade. Depuis, je pars chaque année pendant deux, trois mois découvrir une destination éloignée, puis je passe les neuf mois suivants entre Paris, pour dire coucou à mes clients, et le monde entier, pour continuer d’explorer! Perdre la stabilité de son quotidien peut faire peur, mais c’est cette instabilité qui pousse à l’aventure, pas vrai? Alors lancez-vous, la vie n’attend pas!
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