La Belge Wwwater, alias Charlotte Adigéry, sera en concert à Paris ce jeudi 20 avril aux Bains Douches, dans le cadre de la Super Pool Party organisée par Les Inrocks. L’occasion de faire connaissance avec cette musicienne prometteuse.
Ce jeudi 20 avril, la jeune belge Charlotte Adigéry, qui officie sous le nom de scène Wwwater, sera l’une des invitées de la Super Pool Party organisée par Les Inrocks aux Bains Douches. Pour cette quatrième édition des soirées mensuelles Inrocks Les Bains, la Gantoise partagera l’affiche avec le duo anglais Otzeki et l’Américain Jae Tyler. La musicienne, protégée des frangins de Soulwax, qui l’ont signée sur leur label Deewee, a également été sacrée révélation féminine du Prix Red Bull Elektropedia en 2016. On lui a posé 3 questions pour en savoir un peu plus.
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Peux-tu te présenter et nous expliquer comment tu as commencé la musique?
Je m’appelle Charlotte Adigéry. J’ai grandi à Gand, en Belgique, où je vis toujours. Ma mère est originaire de Martinique et mon père de Guadeloupe. Ma mère est chanteuse, alors elle m’a transmis le virus. (Sourire.) J’ai commencé à chanter à l’âge de 4 ans, avec elle. Elle m’apprenait à faire des harmonies, ou alors on montait des comédies musicales maison et on les enregistrait. Du côté de ma mère, la famille est très portée sur la musique. À chaque fois que je leur rends visite, on organise des dîners et on finit toujours par chanter et danser. Cela fait partie de la culture créole. J’ai commencé à me produire sur scène à l’âge de 14 ans avec un groupe d’ados qui combinait la danse, le théâtre et la chanson. On répétait et on s’amusait toute l’année, et on montait un spectacle qui durait dix jours pendant l’été. Après ça, j’ai commencé à dire oui à n’importe qui recherchant une chanteuse. J’ai fait beaucoup de chœurs dans des groupes de tous genres, qu’il s’agisse de blues, de reggae, de pop, de house, etc. À 19 ans, j’ai lancé un groupe avec des amis et de la famille, baptisé Prolific. C’était ma première expérience en tant que chanteuse principale.
“J’adore Amy Winehouse. Elle me manque. Et je sais que beaucoup de gens ressentent la même chose.”
Quelles artistes féminines t’inspirent?
Ma mère. Elle a une voix magnifique. Je vois beaucoup de gens pleurer quand elle se met à chanter des chansons comme Que reste-t-il de nos amours ou Summertime. Elle n’a jamais couru après une carrière de chanteuse, le chant est simplement pour elle une chose naturelle. Elle ne s’arrête jamais de chanter ou de siffler. Et je suis sûre qu’elle ne s’en aperçoit même pas la plupart du temps. À part ça, j’adore l’énergie, la créativité et l’intensité de Betty Davis. Elle ne s’excuse pas et ne compromet jamais sa liberté. Et j’adore qu’elle soit tellement en harmonie avec sa sexualité, et qu’elle ait été une des premières femmes à jouer avec ça librement sur scène et dans ses chansons. J’adore aussi Amy Winehouse. Elle me manque. Et je sais que beaucoup de gens ressentent la même chose. Elle était naturelle. Sa musique venait de ses tripes. Je suis totalement intriguée par Nina Hagen. Et j’aurais adoré voir Ari Up jouer avec les Slits…
Quelle est la ligne directrice de ton projet Wwwater et à quoi peut-on s’attendre en live?
C’est du bon temps et du partage avec les gens. Tout repose sur le fait d’échanger de l’énergie. J’adore chanter et danser, car c’est pour moi le moyen le plus pur de célébrer la vie. Wwwater, c’est de la musique qui vient des tripes. Je ne produis pas de la musique d’un certain genre, je fais et je vois ce qui sort. Je joue avec Steve Slingeyer (batterie) et Boris Zeebroek (claviers). On essaie de créér un trip qui se danse, avec des influences électroniques en provenance de tous horizons.
Propos recueillis par Faustine Kopiejwski
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