En cette rentrée littéraire 2016, on a rencontré cinq jeunes auteures qui publient leur premier roman. Aujourd’hui, Elitza Gueorguieva nous parle de son livre Les Cosmonautes ne font que passer, publié chez Gallimard, collection Verticales.
Elitza Gueorguieva, 34 ans, est née en Bulgarie mais vit depuis quinze ans en France, où elle a suivi des études de cinéma à la Femis. Dans Les Cosmonautes ne font que passer, premier roman original et plein d’humour, elle trace l’itinéraire d’une jeune fille malicieuse qui grandit au milieu des changements politiques de la Bulgarie post-communiste.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Peux-tu nous présenter l’héroïne de ton roman?
Elle a 7 ans, puis 14, elle n’a pas de nom, mais elle a des missions: devenir Youri Gagarine (le premier homme envoyé dans l’espace en avril 1961), puis Kurt Cobain (un chanteur), sensibiliser son indestructible bâtard Joki à la conquête spatiale et par là réaliser le rêve de jeunesse de son grand-père, vrai communiste émérite, accessoirement épater Constantza avec tout cet héroïsme (sa meilleure amie, ou sa pire ennemie, ce n’est pas très constant comme rapport), enfin, devenir elle-même. Elle est organisée, obsédée, observatrice, passionnée. Elle essaye de comprendre le monde absurde se métamorphosant sous ses yeux aussi vite que son propre corps d’ado qui se transforme de manière désordonnée, et peu accommodante. Elle sait qu’elle ne se laissera pas abattre.
Ça fait quoi de publier un premier roman?
Cette première édition est comparable à mon premier pogo quand j’avais 13 ans, à l’image d’une fusée qui entre en orbite, et surtout à un grand rêve qui se réalise.
Qu’évoque pour toi le statut de femme écrivain?
La même chose que le statut d’homme écrivain.
Propos recueillis par Pierre Georges
{"type":"Banniere-Basse"}