Le discours de la jeune Yasmine Bouzergan-Marzouk, lors de l’hommage national rendu ce matin aux victimes des attentats de Nice, a marqué les esprits.
Pendant la cérémonie d’hommage aux victimes des attentats de Nice, qui avait lieu ce matin aux Invalides, il est une jeune femme de 21 ans dont le discours a été particulièrement écouté. Yasmine Bouzergan-Marzouk, qui a perdu plusieurs membres de sa famille lors de l’attentat du 14 juillet, a ouvert son discours par ces mots:
“Mesdames, messieurs. L’émotion est à son comble. Je n’aurais jamais pensé, du haut de mes 21 ans, devoir rendre hommage à ma ville, et encore moins à ma famille. On pense souvent que cela n’arrive qu’aux autres, et pourtant, ce 14 juillet 2016, jour de fête nationale, nos vies ont été bouleversées à jamais. Comme à leur habitude, les familles niçoises se rendaient sur la Promenade des Anglais pour célébrer ce jour si sacré pour notre république, dans la joie et la bonne humeur, sans se douter que la fête allait virer au cauchemar […]”
Au cours de ses quatre minutes de parole, Yasmine Bouzergan-Marzouk a rendu hommage aux membres de sa famille décédés ce soir-là, mais aussi à ceux, toujours en vie, qui ont perdu leurs enfants ou leurs proches. Après avoir évoqué le “traumatisme” subi ce soir-là, elle a appelé à ne pas faire d’amalgames, “car ces barbares n’ont ni lois, ni foi, ni religion”, avant de redonner du sens à la devise “liberté, égalité, fraternité.”
En conclusion, la jeune femme s’est adressée directement à François Hollande au nom de sa génération: “Aujourd’hui, je m’adresse directement à vous monsieur le Président de la République, mais aussi à vos successeurs, pour ma génération et celles à venir, afin de mettre fin définitivement à ces actes de barbarie”.