On a lu le coup de gueule de Solange Knowles contre le racisme ordinaire et on vous le conseille.
“Le ton. C’est le même que lorsqu’on dit à ton pote, à l’aéroport, ‘Garçon… Allez là-bas et apportez-moi mon sac’, en pensant que c’est un bagagiste.
C’est le même que celui qui te dit ‘Madame, allez dans l’autre file là-bas’ quand vous faites votre check-in au comptoir de la première classe, avant même que vous ayez ouvert la bouche.
C’est le même que celui qui hurle et vous crie dessus, à toi et à ta mère, pendant que vous dormez dans un train qui relie Milan à Bâle, ‘Donnez-moi votre passeport MAINTENANT.’ Tu regardes autour de toi pour voir si quelqu’un d’autre a reçu la même instruction et tout ce que tu découvres, c’est une gentille italienne qui prend à parti les agents en ton nom et demande pourquoi on te traitre de cette façon.
C’est le même ton que prend l’officière quand elle te dit que le pâté de maison est réservé aux résidents, alors que toi et tes amis rentrez à la maison du défilé de mardi gras, et que tu as la carte de résident sur ta voiture. Ça fait 10 minutes que tu est dans la file d’attente et tu les as vus laisser passer une à une toutes les autres voitures sans jamais les arrêter.”
Après avoir été victime de racisme ordinaire lors d’une sortie en famille à un concert de Kraftwerk, Solange Knowles a poussé un coup de gueule sur son compte Twitter et sur le site Saint Heron. Elle raconte sa mésaventure dans un long texte intitulé And Do You Belong? I Do, et recense les fois où elle a été victime de discriminations. Un récit qui interpelle et prouve que, sœur de Beyoncé ou pas, les réflexes racistes sont tenaces dans une société dominée par les blancs.
A lire le plus vite possible en version originale sur Saint Heron.